RDC: Tshopo, sous l’exploitation illégale de l’or et du diamant

RDC: Tshopo, sous l’exploitation illégale de l’or et du diamant

Plusieurs entreprises industrielles avec des permis de recherches sont en phase d’exploitation. Cependant certaines, comme dans la province de la Tshopo, exploitent de l’OR et le diamant. Cette réalité démontre que la léthargie de l’État congolais fait perdre à la caisse publique des millions de dollars. C’est également une occasion manquée d’opportunités de développement pour les communautés impactées dans cette province  nord de la RDC.

Pourtant, le 27 décembre 2024, l’assemblée provinciale de la Tshopo suspendait l’exploitation minière. Cette suspension concernaitsùpécialement l’or et le diamant.. Par cette décision, l’Assemblée provinciale voulait mettre fin à l’exploitation illégale des ressources minières. Cette décision était prise après une mission conduite par des députés provinciaux dans le territoire de Bafwasende.

Cependant, jusqu’en décembre 2025, la décision n’a pas eu d’effets escomptés. Les ONG Initiatives pour la protection des droits de l’homme et la réinsertion sociale (IPDHOR) et Patrice Émery Lumumba pour le développement communautaire, la défense et la promotion des droits humains (PELDDH) ont mené une enquête à ce sujet. Elles ont en effet constaté que les autorités congolaises n’ont pas réglé la question. En conséquence, l’exploitation illégale de l’or et du diamant se poursuit à Tshopo avec ses conséquences sur les communautés.

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Des exploitants sans licence d’exploitation

Neuf entreprises exploitent et exportentl’or et lele diamant sans avoir préalablement les licences. Rien d’officiel ne les autorise à exploiter le sous-sol congolais. Elles se servent jusque-là des permis des recherches délivrés pour d’autres depuis 2015 par l’État congolais. “Ces permis de recherche autorisent uniquement les travaux de prospection et d’évaluation du potentiel minier. C’est-à-dire-à-dire sans extraction commerciale des minerais. Or, dans le cas observé, ces entreprises procèdent à une exploitation effective. Elles génèrent des revenus en exportanten exportant également des produits minier. Précise le document conjoint de PELDDH et IPDHOR.

Ces ONG dénoncent égalementdénoncent également une exploitation sans avoir menésans avoir mené des études d’impact environnemental et social. Ce qui fait aussi que lele plan de la gestion environnementale et sociale,sociale, y compris le plan d’atténuation et de la réhabilitation,réhabilitation, n’existent pas.

Des entreprises chinoises et celles ayant des sièges à l’étranger comme à Kampala font partie de neuf. C’est notamment Libela SARLLibela SARL (titre minier : P.R.P.R. 15847, 15848 et 15860).). Kimia MiningKimia Mining (titre minier p.r.p.r. 1307). CompagnieCompagnie minière Orient Industriel SARLOrient Industriel SARL COMOI (titre minier p.r.p.r. 15550, 15422, 15421).

L’État perd.

Ces entreprises minières semblent bénéficier d’une mesure exceptionnelle des autorités. Cette situation favorise une impunité quasi totale. C’est ainsi que l’exploitation minière s’effectue dans un contexte de gouvernance fragile. Elle est marquée aussi par l’absence de mécanisme de traçabilité et de la transparence.

Par ailleurs, les ONG ont aussi constaté une forte présence d’opérateurs étrangers opérant souvent sans respect du cadre légal. De plus, ils échappent aux redevances, taxes et obligations environnementales applicables aux titulaires de permis d’exploitation.

Pour Léonard Zama, coordonnateur de l’ONG IPDHOR, “l’absence de l’autorité de l’État se résume par le soutien des acteurs politiques aux investisseurs étrangers”. Il explique également que certains acteurs aident ces opérateurs pour l’octroi des documents.

Pendant ce temps, les communautés subissent des impacts négatifs de cette exploitation de l’or et du diamant.  Dans la province du Lualaba et du Haut-Katanga par exemple, il y a également des entreprises qui exploitent sous couvert des licences.