RDC-UDPS: trahison ou strategie?

RDC-UDPS: trahison ou strategie?

Depuis quelques semaines la position de l’Union pour la Démocratie et le Progrès Social UDPS en sigle sème des doutes dans les têtes des Congolais. «  Il a trahi ! Il a vendu le pays ! Il a eu un chèque de 3 millions de dollars ». Les rumeurs les plus folles inondent la toile. Certains politiciens de l’Opposition se sont mis aussi en danse pour dénoncer cette position ambiguë de l’UDPS de Félix Antoine Tshilombo.

Tout, remonte à la validation de la candidature d’Antoine Felix Tshilombo par la Ceni. Déjà des rumeurs faisant état des prétendues faux diplômes ont circulé .Ainsi beaucoup s’attendaient à ce que sa candidature soit écartée pour usage de faux. Le 4 septembre un site internet d’information général de la RDC avait même publié un article sur la question.

Depuis lors des suspicions sur ses relations avec le pouvoir en place font surface. Ce malaise se ressent même au sein de  ses pairs de l’Opposition surtout ceux-là qui ont vus leur candidatures écartées pour les présidentielles du 23 décembre 2018.

Trahison….

Le deuxième acte, est lié à la Machine à voter, décrié par l’UDPS et alliés depuis un certain temps et exigeants son retrait dans le processus électoral, le parti de Félix Tshilombo a quelque peu changé de fusil d’épaule. « Avec au sans machine à voter nous irons aux élections », est désormais la position de l’UDPS. Ce qui n’est pas vu d’un bon œil par les autres membres de l’Opposition qui eux veulent à tout prix que la Machine à voter soit écartée.

Ainsi donc, la polémique s’amplifie entre certains cadres de l’Opposition qui n’hésite pas a crié à la trahison. Pour beaucoup l’UDPS a été corrompue pour crédibiliser le processus électoral en cours en RDC.

Son refus de participer à la marche du 26 octobre dernier a été perçu comme la pire de trahison. « Félix ateki Mboka », ou Félix a vendu le pays, scandaient certains manifestants. Depuis lors la toile s’enflamme. Certains voyants l’UDPS dans les guichets des banques et retirant des montants faramineux de la part du pouvoir, d’autres l’accusent de courir derrière une nomination à la primature, et d’autres le voit adhérant au FCC….

Stratégies ….

Si les uns incriminent l’UDPS de tous les maux de la terre, d’autres croient qu’il s’agit d’une stratégie. Sentant l’incapacité de l’Opposition à faire plier la Ceni et son président face à la Machine à Voter, l’UDPS n’a-t-elle pas pris le devant pour mettre devant un fait accompli la Ceni qui peine à organiser les élections le 23 décembre prochain ? Les faits sont tels que le temps se fait court et qu’une certaine opinion pense que malgré la volonté de la commission électorale et indépendante, matériellement l’organisation des élections demande un peu plus de temps que les 57 jours qui restent. Le déploiement des matériels, la formation du personnel électoral, l’accréditation des témoins et observateurs, le Ceni doit énormément accélérés les choses.

Au regard de ces difficultés, les exigences de l’Opposition si elles sont suivis, elles apporteront de l’eau au moulin de la Ceni qui a besoin d’un moment de répit et ainsi les élections ne pourront pas avoir lieu au mois de décembre.

À en croire le calendrier électoral de la RDC publié par la Ceni , l’étape de l’impression des bulletins de vote, des procès-verbaux et des fiches des résultats prend 17 jours , ajoutés à cela 30 jours qui couvrent la période de conditionnement et de livraison des bulletins dans les Hubs . Ainsi les bulletins ne pourront arrivés en RDC que vers le 15 décembre si la commande est faite ce 27 octobre, or il faut en plus 20 jours pour le déploiement des matériels et 18 jours en plus pour l’accréditation des témoins et des observateurs. À l’heure actuelle, les exigences de l’Opposition ramèneront les élections en 2019.

Stratégie également pour exercer une pression supplémentaire sur ses pairs au sujet de la candidature commune. L’UDPS s’est-elle sentie menacé par sa rivale l’UNC ? Qui elle  aussi tient à être le candidat commun de l’Opposition. Ainsi en adoptant une position ambiguë, l’UDPS pense peut-être pousser les autres à régler rapidement la question du candidat commun de l’Opposition.

Quoi qu’il en soit stratégie ou trahison, l’avenir toute proche le dira avec certitude. Si trahison il y a l’UDPS vit ses derniers instants de crédibilité et s’il s’agit bien d’une stratégie la Ceni sera bien poussé à la faute car si elle n’organise pas les élections le 23 décembre prochain il ne s’agira pas de la volonté de ce parti politique.

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