Kinshasa: Répression du phénomène « UJANA » ou prostitution des filles mineures plus d’abus que des solutions selon l’ACAJ
Sur 191 filles arrêtées par la police à Kinshasa lors de cette opération, seules 41 sont des mineurs affirme Georges Kapiamba président de l’ONG ACAJ (Association congolaise pour l’Accès a la Justice). Il est l’un des premiers à avoir alerté l’autorité provinciale sur le danger du phénomène « Ujana » qui signifie jeunesse en Swahili. Un phénomène à la base de la dépravation des mœurs ces jours-ci à Kinshasa ou des jeunes filles dont l’âge varie entre 14, 15 et 16 ans se promènent toujours en groupe habillées en tenue légère et sans sous vêtement pour la plupart.
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Dans une lettre adressée au gouverneur de la ville province de Kinshasa le 25 septembre dernier concernant l’opération traque des UJANA. Le président de l’ACAJ a prié André Kimbuta gouverneur de Kinshasa de suspendre l’opération traque des filles Ujana en attendant les mesures d’accompagnement qui lui seront proposées au cours d’une réunion qui devait se tenir le lendemain soit le 26 septembre pour éviter des dérapages.
Georges Kapiamba affirme que son organisation s’oppose à l’usage de la brutalité policière pour récupérer des filles mineures dans des bars et boites de nuit, ainsi que l’arrestation illégale des filles majeures et leur détention dans certains cachots.
Lancée il y a plus d’une semaine, plusieurs organisations de défense de la femme ont décrié ce qu’elles qualifient de violation de droits de jeunes filles qui selon elles certaines se faisaient palper en public par des policiers pour vérifier si elles portent des soutiens gorges. Parmi ces organisations AFIA MAMA une organisation qui milite pour le bien être de la femme et de la jeune fille.