RDC: la ratification du Traité sur le commerce des armes , une priorité
Avec plus de deux millions d’armes qui circulent illégalement en RDC, l’Etat devrait réagir assez rapidement en assurant le contrôle de la circulation des armes légères et de petits calibres
C’est la course derrière la montre pour l’ong Cris de secours contre la prolifération d’armes légères et de petits calibres en Afrique. Les parlementaires Congolais devraient prendre conscience des enjeux politiques et sécuritaires en ce moment ou le pays se prépare à aller aux élections alors que la sécurité n’est pas au rendez-vous dans plusieurs coins du pays. Chaque jour qui passe, des Congolais sont tués par balle que ce soit par des attaques des groupes armés ou encore par des bandits à mains armées.
L’Ong Crispal invite les parlementaires en session à inscrire à l’ordre du jour le débat sur la ratification par la RDC du Traité sur le commerce des armes. La paix en RDC en dépend, assure le directeur exécutif, Jean Paul Matuk.
Selon l’Ong Crispal, l’industrie mondiale d’armement produit par an 14 billards des balles soit en moyenne deux balles pour chaque être humain. Le Cout de production au niveau mondial a atteint en 2016, 13 % du PIB.
La RDC n’est pas productrice d’armes mais elle subit les conséquences négatives de cette production mondiale. Les groupes armés naissent comme des champignons en RDC. Comment s’approvisionnent-ils en armes ? par quel canal ces armes entrent-ils au pays ? Qui sont les pays fournisseurs ?
Le Traité sur le commerce des armes est un atout majeur qui permettrait à la commission nationale de contrôle de la circulation des armes légères et de petits calibres à jouer correctement son rôle, soutient le Directeur de l’ong Crispal.
De son côté le chef d’antenne CNC- ALPC à Lubumbashi reconnait que son institution est un parent pauvre. Le bâtiment abritant le bureau de cette commission nationale construit et équipé sur financement du Pnud est presque abandonné. Seul le chef d’antenne s’y présente. Tout le personnel a déserté les bureaux. L’antenne ne bénéficie ni de frais de fonctionnement encore moins de prime et salaire des agents. Sans moyens financiers ni logistiques, la CNC-ALPC n’a réussi qu’à récupérer jusques là qu’une quarantaine d’armes et munitions lors des campagnes de désarmement volontaire menée dans les territoires de Mitwaba et Pweto en 2016. Pendant le rapport d’Amnistie Internationale atteste que dans les provinces du Tanganika, Sud et Nord Kivu et le Maniena, 300 milles armes sont détenus par les ménages des civils .