Lubumbashi : quand le gouverneur Pande Kapopo crache sur les femmes

Lubumbashi : quand le gouverneur  Pande Kapopo crache sur les femmes

La scène s’est produite ce mardi 5 mars en début d’après-midi dans l’enceinte du gouvernorat de la  province du haut Katanga. Alors que plus d’une centaine des femmes avaient déjà passe plus deux heures debout sous un soleil de plomb à l’attendre.  Lorsqu’il apparait  accompagné de la ministre provincial du genre ; c’est un Pande Kapopo visiblement lassé par cette énième sortie des femmes qui dénoncent au moins 266 cas des viols liés aux cambriolages dans la province du Haut Katanga  depuis le mois de janvier 2019. Apres la lecture du mémorandum, mains en poche, visage peu renfrognee, il  lache le morceau «  C’est le mois de la femme, si les hommes sont entrain de  violer les femmes vous aussi vous violer les hommes lorsque vous prenez un homme de force, il y’a parmi vous celles qui sont les deuxièmes femmes…». Noooon retorquent les femmes.

La tension monte,  d’entrer de jeux le gouverneur presque fin mandat vient de rater sa sortie. L’équipe qui l’accompagne est quelque peu mal à l’aise à la sortie de ces phrases.  Certaines femmes répliquent pour se justifier d’autres sont désolées de constater que le gouverneur saute a coter de la plaque.

Elles se demandent  « Quel rapport  y’at-il entre les viols liés aux cambriolages et cette histoire de deuxième femmes ». Comment un gouverneur peut-il être si dur envers celles qui sont victimes, vit il en déphasage avec la réalité de sa province.

Apres cette bourde, le gouverneur, essaie de rectifier le tir.  Il tente de se ressaisir et reconnait que ce phénomène de cambriolages accompagnés des viols et autre pratiques néfastes comme l’inceste est vraiment nouveau. Il propose comme solution à cela  « la prière ».

Pour calmer la tension, le gouverneur Pande Kapopo, donne milles dollars aux femmes pour leur petit transport. L’organisation initiatrice de la marche n’apprécie pas le geste. Elle se désolidarise des autres organisations qui prennent la somme. Pour UCOFEM (Union congolaise des femmes des medias) l’on ne peut pas vouloir une chose et son contraire à la fois C’est-à-dire protester contre l’insécurité, et les viols et accepter de prendre de l’argent.  C’est comme une corruption morale.

 

 

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *