RDC : communiqué conjoint FCC-CACH, une violation de la constitution selon Jean-Claude Katende
A la veille de la signature et publication du communiqué conjoint FCC-CASH relatif à l’identification de la majorité parlementaire et à la désignation du formateur du gouvernement. Jean- Claude katende président de l’ASADHO (Association africaine de défense des droits de l’homme) monte au créneau. Il estime que ce communiqué appelle chaque congolais à la vigilance pour que l’alternance pour laquelle tous les congolais se sont battus, et pour laquelle beaucoup d’entre eux sont morts, soit une réalité au profit de tous les congolais et non au profit de groupe d’intérêts politiques ou économiques. Jean-Claude Katende propose aux congolais à être prêts à s’opposer au FCC – CAH au cas où ils constateraient que c’est une coalition qui veut se mettre au-dessus de la Constitution, des lois de la République et de la parole donnée.
Pour Jean-Claude Katende, les deux plateformes FCC et CACH sont informelles, elles n’ont aucune personnalité juridique. D’où alors tirent-elles le pouvoir d’identifier et de constater qu’il existe une majorité documentée ? L’article 78 qui circonscrit le cadre de désignation du Premier ministre donne-t-il le pouvoir aux FCC et CACH de faire ce qui est repris dans leur communiqué, Peut-on constater une majorité parlementaire sans constitution de groupes parlementaires ? Pourquoi le Président de la République qui avait déclaré, en date du 27 février 2019, devant la diaspora congolaise en Namibie, qu’il nommerait un informateur pour identifier la majorité parlementaire comme le prévoit l’article 78 de la Constitution, a-t-il récuré ? Le Président de la République-a-t-il subi des pressions de la part du FCC qui n’a jamais voulu de la nomination d’un informateur par le Président Félix TSHISEKEDI ? Sinon, lui qui avait déjà annoncé à partir de la Namibie qu’il allait nommer un informateur, pourquoi –a-t-il changé d’avis ? Et que s’est-il passé entre le 27 février et le 6 mars pour que d’un coup le langage change ? S’interroge le président de l’ASADHO.
Jean-Claude katende estime que si le Président Félix TSHISEKEDI obéit à cette recommandation des plateformes informelles et sans pouvoir au regard de la Constitution, alors la République est mal partie. « De quel droit le FCC et le CACH peuvent-ils ordonner au Président de la République qui, selon l’article 69 de la Constitution, ne représente aucun parti ni plateforme politique (Il n’est pas soumis aux lois des partis ou plateformes politiques), de nommer un formateur du Gouvernement qui sera choisi par le FCC »
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