Déforestation: La RDC préconise des techniques de maintien de foret
De par le monde, les arbres sont des symboles de vie. Ils offrent le confort de leur ombre, l’abondance de leurs fruits, redonnent vie aux terres stériles, fournissent un combustible essentiel , enrichissent et stabilisent les sols ; bref, ils présentent la particularité essentielle d’être à la base de toute chaîne alimentaire d’où la production primaire. Ils sont indispensables.
Mais il faut dire que le monde et plus particulièrement la RDC connaissent un problème de taille. Il s’agit du déboisement. L’Amazonie par exemple, cet immense réserve naturelle a perdu entre 300 et 400000 km2 de ses forêts. Des statistiques montrent que l’Afrique, le Moyen Orient et l’Asie sont les plus touchés. Chaque année, 200 000 km2 soit une superficie plus grande que celle du Sénégal deviennent totalement stériles sous l’effet de la désertification. Et le processus ne fait que s’accélérer. Aujourd’hui, il menace plus de 20 % de la surface terrestre soit 80 millions d’êtres humains.
Dans le Haut Katanga par exemple, le problème de déboisement se pose avec acuité. Plus ou moins 37, 3 hectares sont déboisés dans la forêt Miombo chaque mois à cause, de l’exploitation minière, de la forte pression démographique, de la fabrication de charbon de bois à haute densité, de l’exploitation de bois d’œuvre, de l’agriculture sur brulis, du feu de brousse, du fait de couper les arbres à ras le sol et tant d’autres pratiques ce qui empêche la régénérescence des arbres.
Les conséquences sont nombreuses. Sur le plan écologique, la déforestation entraîne une libération importante de CO2 dans l’atmosphère. En outre, ces arbres non remplacés ne capteront plus le Co2 qui devient ainsi plus abondant ; l’érosion des sols provoque une minéralisation rapide de l’humus immobilisé
Les conséquences de cet ensemble des faits peuvent être graves car l’accumulation de CO2 provoque un effet de serre. II renvoie vers le sol les radiations infra rouges, contribuant ainsi à un réchauffement de l’atmosphère. Selon les estimations, d’ici à 2030, l’augmentation de la température annuelle moyenne pourrait être de 0,5 à 8 degrés C par rapport à aujourd’hui. Les déserts avanceraient à des latitudes plus élevées.
Face à cette situation alarmante, les mesures d’urgence s’imposent. Plusieurs campagnes de reboisement sont lancées un peu partout dans la province. Toutefois, il faut dire que ceux –ci n’auront aucun effet si dans entretemps la déforestation continue avec le même rythme.
C’est dans ce cadre que la RDC préconise d’autres techniques pour lutter contre la déforestation. Depuis l’année 2017, en partenariat avec Global Environnement Found, le pays exécute un projet intéressant dans ce domaine. Ce projet est exécuté par la FAO.Il consiste à apprendre aux communautés locales les techniques du maintien des forêts tout en continuant à les exploiter.
80 000 hectares repartis en 50 communautés sont visés par ce projet de sous gestion durable des forêts. Ces communautés seront structurées, organisées et formées à cette fin. Dans le Haut Katanga, ce projet concerne 5 sites à savoir Kinkonke et Mwalwa dans la chefferie Kaponda, Sapwe sur la route Kasenga, 92em poteau sur la route Kinsevere et Lukitwe à 65 km sur la route Likasi. À l’heure actuelle, ces communautés sont en train d’être identifiées. De plus, elles devront s’engager pour une gestion durable des forêts.
Pour ce faire, elles devront apprendre plusieurs techniques, notamment, couper les arbres à une certaine hauteur pour permettre leur repousse. Quant à la coupe des bois, elle devra se faire d’une manière ordonnée et d’une manière alternative pour permettre qu’ils repoussent. En ce qui concerne l’agriculture sur brulis, les communautés devront apprendre a mettre le feu tôt dans leurs champs pour empêcher qu’il n’embrase toute la forêt.
Ces techniques ont l’avantage d’impliquer et de responsabiliser les communautés dans la préservation des forêts.
Godlive Nyemba