Lubumbashi: Maitre Vianney Kanku, appelle les femmes à dénoncer les violences conjugales
Les violences conjugales restent les plus silencieuses car les victimes en particulier les femmes ne dénoncent pas. ce jeudi 5 mai en marge des activités liés au mois de la femme ,le centre d’Éveil de la femme et le Bureau Wallonie ont permis aux 50 femmes du groupe L et MS d’être sensibilisées sur une question tabou.
Pour cette sensibilisation, Maitre Vianney Kanku avocate au barreau de Lubumbashi et activiste des droits de l’Homme a expliqué aux femmes la nécessité de dénoncer les violences dont elles sont victimes. L’avocate a éclairé certaines zones d’ombre de la femme sur l‘ancien et le nouveau code de la famille en s’appuyant sur l’article 40 de la constitution et l’article 448 du nouveau code de la famille
Elle est revenue sur les lacunes que regorgeait le premier code de famille promulgué en RDC en 1987. Celui-ci considérait la femme marié comme une incapable. La femme n’avait pas le droit de prendre une décision au sein de son ménage ni d’ouvrir un compte en banque, ni n’ont plus de travailler sans autorisation écrite par le mari, ce sont entre autre ces raisons qui ont poussé à la réforme du code, mais aussi pour se conforme aux différentes pactes internationaux,
Le nouveau code de la famille révisé a apporté des innovations qui avaient pour objectif de concilier le droit traditionnel et moderne a expliqué l’intervenante. Le nouveau code promulgué en 2005, donne le droit de travailler, d’ouvrir un compte en banque sans autorisation de son mari, de prendre de décision au sein de son ménage. Maitre Kanku a souligné par ailleurs que la réforme du code de la famille a ajouté la capacité de la femme de travailler pendant 9H00, de faire la garde quand elle est médecin par exemple.
S’agissant de violences conjugales la facilitatrice a enjoint les femmes à briser le silence pour se protéger. Car selon le code pénal congolais, les coups et blessures sont punis par la loi et même si ils sont infligés à son conjoint. La grande difficulté est que les femmes ont peur de dénoncer ces violences par peur de perdre leur mariage ou encore d’être mal considéré dans la société.
Maitre Vianney Kanku a insisté sur le fait que les femmes ne devraient pas gardé silence sur une question aussi cruciale. Car les violences physiques ont des connaissances non seulement sur le physique mais également sur le moral de la victime. Sans oublier que l’on risque de perdre sa vie suite aux violences physiques.
Les femmes participantes ont convenus d’une chose que les violences conjugales demeurent une épine sous les pieds de la femme car d’une part elle est tiraillé et par la loi et par la coutume qui voudrait que l’on ne doit pas ester en justice son mari.
Toutefois, il faut dire que cette sensibilisation a été riche en enseignement car les femmes venue de différentes entreprises à savoir Habari Kani, Muzuri sana, Hakuna Matata et la Plage . Elles ont activement participé par des questions, des suggestions et les témoignages chose qui a démontrée qu’il s’agissait d’une question qui les touchaient particulièrement.