RDC: même seul contre Kalev Mutond, Muyambo se dit prêt d’aller jusqu’au bout
Alors que le dossier contre l’ancien patron de l’ANR était collectif, certains protagonistes ont annoncé ce vendredi 20 mars 2020 sur les Ondes de VOA leur pardon et abandonnent les poursuites pour diverses raisons. Jean-Claude Muyambo Kyasa reste déterminé, « même seul » d’aller jusqu’au bout contre Kalev pour que la justice triomphe.
Ils étaient au total 33 anciens prisonniers d’opinion dont Huit Mulongo, Bertrand Ewanga, Vano Kiboko, Gecoco Mulumba, Franck Diongo et consorts. Tous, victimes des tortures de l’ancien patron de l’ANR. Ils reprochent à Kalev Mutond notamment : la torture, le traitement inhumain dégradant, l’arrestation arbitraire et l’exécution sommaire. Aujourd’hui certains désistent en faveur de l’ancien chérif de Joseph Kabila.
Par exemple, le professeur Huit Mulongo s’était d’ores et déjà désolidariser ainsi que d’autres. Jean Bertrand Ewanga ancien prisonnier politique vient d’adopter le même chemin : »j’ai écouté les conseils de mes amis et surtout de ma famille et je préfère de laisser la vengeance à Dieu. L’heure du pardon est arrivé « . A-t-il dit sur Voa Afrique ce vendredi 20 mars. Dans une même émission, un autre, lui est un activiste des droits de l’homme arrêté dans une circonstance violente se dit désister suite au conseil de sa femme.
Pour sa part, Jean-Claude Muyambo reste déterminé. On n’était pas arrêté le même jour, mais chacun de sa manière et dans des circonstances différentes, s’ils arrêtent de continuer avec le dossier libre à eux, moi je continue et j’irai jusqu’au bout. » A précisé Jean-Claude Muyambo sur voa Afrique. Le mois dernier Muyambo avait dit qu’il ne s’agissait pas de la haine, mais Kalev doit répondre de ses actes, avec intention de saisir les instances internationales.
Rappelons que Jean-Claude Muyambo Kyassa président national de Solidarité Congolaise pour la Démocratie SCODE avait été arrêté à Kinshasa en 2015 lors des contestations contre le troisième mandat de Joseph Kabila et condamné à 26 mois de prison en 2016 et libéré le 3 janvier 2019.