RDC-Rapport Mapping : Pour un mécanisme non judicaire ou une juridiction répressive ?
La question a été soulevée tout au long de la conférence internationale organisée par l’institut des recherches en droits de l’homme IRDH en sigle à l’université Nouveau horizon ce jeudi 10 décembre en marge de la journée internationale des droits de l’homme. Ces assises axées sur le rapport Mapping , les graves violations des droits humains et la nécessité d’un Tribunal International pour juger des crimes graves commis entre 1993 et 2003 en RDC ont connu la participation de plusieurs éminences grises.
Ce rapport documenté par les nations Unis il y a dix ans répertorie 617 faits graves commis entre mars 1993 et juin 2003. Des faits perpétrer principalement dans le Kivu et dans le Katanga. Selon Hubert Tshiswaka qui intervenait sur la cartographie de ces graves violations des droits de l’Homme et du Droit international humanitaire contenu dans ce rapport, ces faits ne sont pas qualifiés de crimes graves. Pour cela il faut qu’une juridiction s’en saisisse et mène des enquêtes pour aboutir à cette qualification.
D’où la nécessité d’un plaidoyer contre l’impunité de ces crimes graves dont les meurtres, les viols, atteinte à l’intégrité physique , la destruction des biens et violations des droits économiques et sociaux. Quel plaidoyer faut f-il faire s’est interrogé maitre Hubert Tshiswaka Directeur de l’IRDH. Un mécanisme de la justice transitionnelle ou une juridiction répressive?
Des participants pour une justice répressive…
Hubert Tshiswaka a insisté sur le fait que cette question mérite d’être posée car la situation actuelle n’est nullement pas différence de celle documentée par le rapport Mapping. Car à l’heure actuelle, 130 groupes armés sévissent dans l’est du pays et des graves violations contre les droits humains continuent à être perpétrés. La question mérite d’être également posée car il faudra trouver un mécanisme en vue de trouver la réparation des victimes et trouver la voie de la paix.
Il faut dire que les participants ont été unanimes sur la question, il faudrait un tribunal qui réprimerait les auteurs de ces crimes graves. Un tribunal au modèle Rwandais localisé à l’extérieur du pays hors de toute influence et après un autre tribunal de réconciliation. Le Professeur Takizala par exemple a expliqué qu’il serait cruel de mettre en place un mécanisme ou les auteurs ne seraient pas punis. Maître Pierre Kasongo a lors de son intervention sur l’historique du rapport Mapping exprimé également ses doutes sur un probable mécanisme de Justice transitionnelle.
Notons, que pour l’instant l’heure est à la prise de conscience des congolais afin de mener un plaidoyer pour que ces faits soient considérés comme des crimes graves et ensuite que justice soit faite et que les victimes obtiennent réparation.