Haut Katanga: AFREWATCH alerte sur la pollution par l’entreprise Kipoi d’au moins deux rivières
Entre le 16 et 30 décembre 2020, l’ONG AfreWatch , une organisation des droits Humains a effectué des prélèvements des eaux et du sous sol d’au moins deux rivières environnants l’Entreprise Kipoi , à savoir la rivière Luafi dans le village portant le même nom et la rivière Lukutwe. Des prélèvements après leur analyse réalisée par le
laboratoire ROBINSON International et ’interprétation des résultats des experts de l’Unité de Toxicologie et Environnement de l’Université de Lubumbashi a révélé un dépassement dans l’eau et dans le sol de plusieurs minéraux, entre autre le plomb , le fer , l’aluminium , le Manganèse et tant d’autres qui constituent un risque pour les riverains.
Ces accusations portées contre la Société d’Exploitation de Kipoï (SFI) situé dans secteur de Lufira à 75 km de la ville de Lubumbashi se trouvent dans un rapport de 28 pages publié récemment et intitulé : « L’investissement de la SFI dans une mine de cuivre congolaise a-t-il apporté des avantages aux résidents locaux ou au pays « . Ce rapport qui traite de plusieurs questions notamment celles liées à l’accès à l’eau au soin de santé , l’éducation et un travail décent , met également un accent particulier sur l’impact environnemental négatif de cette exploitation sur les riverains.
Dépassement du taux des métaux dans l’eau des rivières Lwafi et Lukutwe
AFREWatch dans son rapport explique que bien que , cette exploitation ne détruit pas la couverture végétale ni n’influence négativement la déforestation. » Mais, par contre l’entreprise Kipoi déverse ses acides toxiques directement dans la rivière Lukuntwe. Une rivière que continue d’utiliser les riverains par manque d’autres sources d’eau explique Jacques Kabulo l’un de membre de cette ONG ayant participé à la rédaction de ce rapport. Selon la même source , la rivière Luafi tire sa source dans l’enceinte de l’entreprise Sek.. Contacté , Jean Paul Kisale Infirmier à Kangabwa iconfirme qu’effectivement la riviere Lwafi est polué mais les habitants continuent à utiliser cette eau par manque d’autres source d’eau .Ngoyi Makaya chef du village Hewa Bora ,village impacté par le projet , explique effectivement que l’exploitation de la Société Kipoi est à la base des beaucoup de problèmes. Dans son village par manque d’eau potable les femmes sont obligés de parcourir plus de 5 km pour avoir de l’eau potable .
C’est ainsi que cette ONG de droits de l’homme explique dans le dit rapport que pour s’assurer de là qualité de l’eau et du sol, « des échantillons d’eaux et de sol ont été prélevés par l’équipe de AFREWATCH et ensuite soumis aux analyses dans un laboratoire privé (Robinson International) qui est basé à Lubumbashi. Alors que les résultats des analyses ont été interprétés par les experts de l’Université de Lubumbashi. « Selon ces derniers, les eaux et les sols présentent respectivement une forte concentration du Manganèse, l’aluminium, cobalt, plomb, nickel, fer, calcium et magnésium, présentant ainsi plusieurs risques pour la santé des communautés.
La Maladie d’Alzheimer, de Parkinson et des cancers parmi les risques
Dans ce rapport par exemple le dépassement de l’aluminium dans les échantillons de l’eau testée est a été évalué à 4398 alors que la norme de l’OMS est de 200 . Le Manganèse est à 1.796 alors que la norme est de 0, 4 . AFrewatch parle des risques liés au dépassement de ces métaux dans l’eau. Ainsi en termes de risque encouru le dépassement l’Aluminium peut causer l’inflammation intestinale, la maladie d’Alzheimer, la maladie de Parkinson. Les risques liés au Cobalt et à l’Antimoine : irritation de la peau et des muqueuses, dermites, des voies respiratoires et cardiomyopathie ; Liés à l’Uranium et au Plomb la néphron-toxicité (atteintes tubulaires), cancers des os et des organes hématopoïétiques, tumeurs de la peau et des poumons, malformations congénitales tan disque ceux liés au Nickel : la dermatose allergique, l’eczéma et les atteintes rénales tubulaires.
Il faut dire que jusque-là , l’ONG n’a pas fait appels à des médecins pour procéder à des tests en vue d’affirmer si déjà certains de ces riverains souffrent de certaines maladies . Toutefois , pour que ces maladies se manifestent cela prend du temps. Pour la maladie d’Alzheimer et de Parkinson il faut atteindre au-delà de 60 ans pour que les premiers signes se manifestent alors que les cancers sont souvent des maladies silencieuses avant les phases finales.