RDC: l’incertitude dans la mise en application du nouveau prix de transport aérien
À l’issue d’une réunion avec les opérateurs économique, le Ministre de l’économie nationale, Jean-Marie Kalumba a signé ce samedi 7 août l’arrêté portant la baisse de prix de billets d’avion sur les vols nationaux, du côté de la fédération des entreprises du Congo FEC on parle du forcing.
L’arrêté signé porte notamment sur les modalités d’application du décret signé par le Premier ministre au sujet de la baisse des prix des vols domestiques. Cette baisse va varier entre 45% et 70%, selon les itinéraires. par exemple, un billet de Kinshasa–Lubumbashi va s’acheter à 193,1 USD au lieu de 340 USD.
Pour le ministre Jean-Marie Kalumba tout était négocié au préalable avec les compagnies : « Après nettoyage de la structure des prix, nous sommes arrivés à un consensus pour un prix juste. C’est ce que nous avons communiquer à la population. Le rôle du ministère de l’économie, c’est la protection des consommateurs et la protection des entreprises privées. Le prix juste, c’est le prix qui doit être pratiqué, selon la réglementation. Cela entre en vigueur à partir de la date de sa signature », la précision du ministre del’économie, Jean-Marie Kalumba.
Contrairement à la satisfaction et ce qu’a rapporté le ministre de l’économie, des zones d’ombre demeurent encore dans les conclusions déjà annoncées car les opérateurs du secteur de transport aérien restent sceptique au sujet de la nouvelle grille tarifaire pour les vols domestiques.
Selon le mémorandum adressé au premier ministre Sama Lukonde, le ministre Jean-Marie Kalumba Yuma a fixé de manière unilatérale les prix des billets d’avion, déplore la Fédération des entreprises du Congo FEC.
Selon la FEC, la baisse du prix annoncé va provoquer la diminution du chiffre d’affaires d’environ 42%. Et face à cette faillite programmée, les opérateurs économiques soutiennent qu’ils n’auront d’autres choix que de fermer leurs entreprises car ils ne sauront pas faire l’économie de la sécurité des passagers en cherchant à diminuer les coûts à l’extrême, notamment les coûts de maintenance.
Il s’agit de bras de fer entre le gouvernement et la FEC, les indices des profonds désaccords n’assurent rien et l’incertitude plane dans la mise en application du nouveau prix de transport aérien congolais. La semaine s’annonce déterminante pour les passagers enfin de conclure si réellement le prix fixé sera appliqué par les compagnies aériennes oeuvrant en République Dominicaine du Congo.