Lubumbashi : très utilisés les charbons de bois constituent une menace à la survie de la foret

Lubumbashi : très utilisés les charbons de bois constituent une menace à la survie de la foret

A Lubumbashi, plus de 90 % de la population utilisent les charbons de bois comme énergie domestique. Géré par le fond forestier national, la coupe du bois de carbonisation inclue une taxe d’abatage. La coordination urbaine de l’environnement bois afin de préserver la foret. Alors que les commerçants eux se plaignent de la multiplicité des taxes.

Dans la plupart des ménages, la principale ressource pour la cuisson des aliments demeure les charbons de bois. La consommation du charbon de bois grignote ainsi la forêt de myombo , vitale dans la lutte contre le réchauffement climatique au cœur des discussions à la COP26.

Dans la commune Katuba se trouve un dépôt des charbons des bois communément makala.  Ici le makala se vend en sac de 25 et 50 kg. Un sac de 50 kg de charbon de bois, coûte entre 19.000FC et 17.000FC. Jerry est un revendeur. Nous le rencontrons au dépôt situé près du foyer social de la Katuba.  Devant lui une dizaine des sacs des charbons de bois étalés. « Ces charbons de bois proviennent de la route Likasi à 45 km vers la carrière.  Je fais la carbonisation des fours et après quand les charbons sont prêts un camion transporte jusqu’ici à Lubumbashi.  Nous Payons des taxes. En brousse nous payons 15.000FC au service de l’environnement.  sur la route au niveau de 45 nous payons deux sacs des charbons de bois et le chauffeur du camion paie 10. 000FC. Au niveau du péage nous laissons également deux sacs ».

Jean-Pierre Nguej coordonnateur urbain du service de l’environnement précise que pour couper du bois en brousse il faudrait avoir un permis de carbonisation et pour vendre les charbons de bois à la cité il faudrait avoir une licence d’achat et de vente des charbons. Il estime qu’il faudrait des mesures pour combattre l’abatage du bois afin de préserver le foret. « C’est qu’il faut faire aujourd’hui c’est prendre des mesures pour combattre cet abatage qui devient de plus en plus systématique et dans les années qui suivent nous risquons de ne pas avoir même le peu des charbons de bois ».

Il préconise le reboisement pour remplacer le bois qui est coupé. « Nous avons de l’espace, le service de l’environnement contient en son sein le service de reboisement qui malheureusement manque l’outil de travail et le budget pour reboiser. Mais je pense qu’avec le programme 1milliard d’arbres d’ici 2023 du président de la République, les moyens seront mis à la disposition de ce service pour mettre en place des champs de reboisement qui pourront nous permettre de faire face même au problème de changement climatique qui nous guette ».

Jean-Pierre Nguej appelle la population à l’utilisation des énergies renouvelables. Difficile rétorque Adolphine, une enseignante venue acheter du charbon des bois au dépôt du foyer social de la Katuba. « C’est très difficile, nous n’avons pas d’autres moyens pour la préparation des repas. Nous n’avons pas de courant électrique. Les foyers améliorés et autres gaz coutent trop cher par rapport au charbon des bois ».

Un foyer amélioré varie entre 60. 000FC et 50. 000FC sur le marché de Lubumbashi. Par manque d’énergie électrique, et des moyens financiers, les charbons de bois constituent la principale de cuisson.