Lubumbashi-organes des Etats généraux de la presse: un journaliste interpelle Patrick Muyaya

Lubumbashi-organes des Etats généraux de la presse: un journaliste interpelle Patrick Muyaya

Le 18 novembre prochain sauf imprévu, Kinshasa accueille  les Etats généraux de la presse. La désignation par le Ministre de la Communication et Médias des organes techniques  de ces assises ne fait pas l’unanimité.  Eric Cibamba Isidore, rédacteur en Chef  du journal en ligne   Congo durable et blogueur à Habari RDC a écrit son indignation dans une lettre datée du 11 novembre 2021.

En effet le 23 octobre 2021, le patron de la communication en RDC a signé deux arrêtés nommant les membres des organes techniques des Etats généraux de la presse. Cette liste comprend des scientifiques, des journalistes et d’autres techniciens pour réfléchir sur l’organisation et les propositions en vue de reverdir la presse congolaise. Mais voilà, sur cette liste que des techniciens, des  professionnels des médias ainsi que des scientifiques de la capitale. Pour Eric Cibamba c’est inconcevable. « Seule la ville province de Kinshasa est prise en compte; comme pour dire peut-être, il n’y pas mieux en dehors de la capitale. »  S’indigne t-il.

Ce journaliste estime que Patrcick Muyaya perpétue les anciennes pratiques  qui consistent a ne prendre en compte que ceux qui vivent a Kinshasa : « Une attitude en contradiction avec votre vision : « Le changement du narratif », « nous priser pour mieux nous reconstruire » car il y a peu nous avons décrié le fait de réduire la République Démocratique du Congo à la seule province de Kinshasa créant ainsi la frustration. » dit-il  encore. Il insiste sur le fait que l’argument de la distance et des moyens ne tient pas debout. A l’heure du numérique ou le télé travail et d’autres outils de communication à distance a servent a réduire ces obstacles.

L’exclusion des provinces,  des  préjugés renforcés

Il faut dire que depuis de lustre, les provinces ont toujours été écarté si pas exclus des assises de haut niveau ou les grandes décisions se prennent mais surtout ont du mal a accéder à l’information. Il cite le fait par exemple, le mépris à l’endroit de la presse en province. Une situation qui fragilise « la confraternité ». «  Plusieurs ministres, vous y compris, se déplacent avec des journalistes  de  Kinshasa  à l’intérieur du pays quand bien même leurs médias auraient des représentants en province et ces confrères sont mieux considérés au détriment de ceux locaux ». dit-il encore et d’ajouter : « Plusieurs fois, les journalistes évoluant en dehors de Kinshasa peinent à avoir des informations des officiels que vous êtes malgré  les efforts qu’ils fournissent  pour vous atteindre. La priorité est Kinoise ».

Cibamba Eric estime que cette pratique renforce les préjugés : «  L’exclusion à dessin des scientifiques et journalistes des provinces outre la capitale Kinshasa renforce les préjugés sur la kinoiserie concept vu en province comme la médisance et déconsidération de congolais vivant à l’intérieur du pays par leurs frères de Kinshasa. Pourtant selon l’histoire de la presse au Congo, la ville de Lubumbashi reste le berceau du journalisme classique et respectueux loin des polémiques inutiles tendant à semer divisions et troubles publics au profit d’un Djalelo grandissant. »

Il faut dire que sa lettre a suscité une adhésion qu’ils s’agissent de scientifiques ou des journalistes qui sont dans leur majorité d’accord avec lui. Comme qui dirait : « il a dit tout haut ce que tous disent tout haut ».

 

 

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