Lubumbashi-EPST : l’ONG GANVE dénonce l’existence d’un réseau de corruption au sein du SECOPE
L’ONG Groupe d’action non violente évangélique (GANVE) dénonce l’existence d’un réseau de corruption au sein du service du contrôle de la paie des enseignants (SECOPE) à Lubumbashi et à Kinshasa. Selon cette ONG, tous les enseignants N.U (nouvelle unité) évoluant dans le réseau KIMBANGWISTE, dans la province du HAUT KATANGA sont obligés de donner une somme de 25.000 FC à un réseau que l’ONG qualifie de mafieux entretenu et chapeauter par un conseiller du directeur national du SECPOPE résidant à Kinshasa avant de voir leurs noms et numéro apparaitre sur les listings de paye.
Dans un communiqué de presse publié ce lundi 15 novembre l’ONG GANVE indique qu’après la sortie de leurs noms et numéros sur les listings de paye, ces mêmes enseignants sont encore obligés de donner une somme de 1000.000FC à chaque fin du mois au même réseau mafieux, tout enseignant qui résiste voie purement et simplement son nom et numéro être omis sur listing de paye. Par ailleurs « deux frères biologique du conseiller du directeur national du SECOPE sont venus spécialement de KABINDA pour récolter cet argent auprès des enseignant du réseau KIMBAGWISTE dans le HAUT KATANGA en toute impunité, ce réseau opère à ciel ouvert et ne date pas d’aujourd’hui ». Précise le communiqué de presse.
Des dénonciations que confirme un directeur d’une des écoles du réseaux kimbanguiste. « »les agents du SECOPE on exigé la somme de un millions huit cent à mon école pour qu’elle soit mécanisée… Je n’ai pas accepté de donné cette somme que nous n’avons pas et d’ailleurs tant qu’école publique nous sommes dans la gratuité d’où viendra l’argent« ».
Contacté, le conseiller du Directeur national du SECOPE dit n’est pas être au courant d’une quelconque pratique de monnayage. « Le numéro matricule ne se vend, le numéro matricule est un droit pour tous celui qui preste dans un service publique de l’État». estimant qu’il venait d’être informé de l’existence de cette pratique par notre rédaction, ce qui reste à démontrer, il a promit de s’investir dans le dossier.
Pour sa part GANVE estime que , ces pratiques de corruption ne garantissent pas le droit à un salaire décent aux enseignants comme stipule les articles : 13 et 36 de la constitution du 18/02 /2006.
Elle appelle le gouvernement congolais à lutter efficacement contre la corruption qui selon elle ronge le secteur de l’enseignement primaire secondaire et technique, surtout en ce qui concerne la paie et le recrutement des enseignants. Au procureur général d’amorcer une enquête judiciaire contre toutes les personnes impliquées dans ce dossier afin de les traduire devant les juridictions compétentes ; et aux enseignants victimes de ce réseau de corruption de continuer à dénoncer tous ces actes de corruption jusqu’à obtenir la punition des auteurs.