Lubumbashi : la société civile face à la mission de réconciliation et pacification

Lubumbashi : la société civile face à la mission de réconciliation et pacification

 

S’ exprimant sur la mission a Lubumbashi des députes nationaux. La société civile soulève des questions majeurs sur lesquelles les élus devraient s’ appuyer. Ceci dans le but de trouver des solutions durables aux problèmes qui rongent différentes communautés.

Par le biais de son coordonnateur, Maitre Guislain KALWA, la société civile soutien la démarche de l’ Assemblée Nationale. Celle de pacification et réconciliation. « Nous société civile, parmi nos missions nous prônons la paix et la cohésion nationale. Cette mission nous permet de dire qu’ il y a une attention particulière. Cela par rapport à ce que nous vivons. C’est un pas dans le processus de pacification et de réconciliation de voir que même  au niveau national , la question les préoccupent. »

Il y a t-il un conflit ? 

« Effectivement il y a un problème si vous prenez les différents groupes dans différents réseaux vous constaterez qu’effectivement il y a une tension. Il y a d’autres qui estiment que tout est parti avec la déclaration de l’honorable INAMIZI.  Mais je ne pense pas que ça soit là le vrai problème. Nous savons que tous nous faisons partie de la République Démocratique du Congo. Mais il faut mettre en exergue que chaque communauté a une culture X et ses valeurs propres. Quand la personne fait allusion aux valeurs a la culture je ne pense pas que  ça puisse envenimer la situation.  Il y a toujours eu mésentente entre les  communautés  katangaise et kasaïenne qui date de longtemps. Je pense les gens doivent se réunir autour d’une table. Etudier  le problème en profondeur, identifier les causes  pour trouver des solutions efficaces. » Déclare la société civile.

Tout en restant positif Guislain KALWA ne manque pas des interrogations sur la réussite de cette mission. «Ce n’est pas la première fois  qu’une telle mission soit menée .Il y a eu des tensions par le passé et  des délégations sont venues de Kinshasa. Mais vous remarquerez que ces tensions se répètent. Et cette fois-ci , le problème a pris de l’ampleur . C’est bien d’initier une telle mission mais l’on se demande s’il y aura des solutions. »

Pistes des solutions

Pour le numéro un de la société civile, dix jours risquent d’être insuffisant pour une telle mission. «Certes on reconnaît à l’Assemblée Nationale la mission de  pacifier et réconcilier. Mais est-ce que ça sera efficace? Non seulement le  nombre des jours mais aussi en terme de stratégie.  Je crois qu’il faut peut-être au-delà de ce qu’ils vont faire, chercher d’autres  mécanismes. Associer  les parties prenantes et des gens  neutres. Exemple les parties politiques,  les organisations de la société civile, l’église, les communautés. Il y a aussi des structures notamment la fondation katangaise, le grand  Kasaï … Qu’on parle en famille avec comme recommandation de rester ensemble.  Et de ne pas aller au-delà. Il faut aussi ajouter que chacune des institutions doit jouer sa partition c’est notamment  la justice. Il y a urgence qu’on puisse s’y pencher sérieusement  avec des stratégies efficaces pour que des solutions puisse être trouver. »

Notons que cette mission des élus haut Katangais a Lubumbashi va du 07 au 16 avril 2022.