RDC : quelle réforme pour les pensions des retraites ?
En RDC la pension de retraite est fixée entre 40 à 60 % du montant de salaire. Et, c’est conforme à la loi numéro 16 /009 du 15 juillet 2016 fixant les règles relatives au régime général de la sécurité sociale. Ainsi, à la fin de sa carrière, un fonctionnaire touche entre 40 et 60 $ par mois. En effet, le podcast Masolo Ya Kati ,du groupe d’études pour le Congo et Ebuteli aborde la question . Pour permettre aux fonctionnaires de vivre de leur pension, des réformes doivent être envisagées.
Stylianos Moshonas, chercheur de l’institut de politique et de gestion du développement à l’Université d’enfers aborde également cette question. Pour lui, la RDC doit plus s’impliquer. « Aujourd’hui, le préalable essentiel est que le gouvernement s’investisse dans la mise à retraite. Au lieu que soit financé uniquement par la banque mondiale ».
En même temps, il revient sur le fait que les pensions sont dérisoires. « Pour les pensions des retraites, il n’y a pas un problème parce qu’il y a la caisse nationale. Mais les pensions et les indemnités de fin de carrière sont calculées sur base du salaire de base. » dit-il. Et de poursuivre : « Or le salaire de base dans l’administration est très faible. Entre un huissier et un directeur, ça tourne autour de 100 $. Du coup, les pensions de retraite sont minimes. »
Incorporer les primes aux salaires
Pour y arriver, cet expert pense qu’il faut changer la donne. « À côté de ça, il y a des primes qui constituent plus que les salaires. Et ce n’est pas tous les agents qui en bénéficient, de plus il y a des inégalités entre les ministères, entre les provinces. Si l’on pouvait basculer les primes dans le salaire des bases. De cette manière, les agents partiront à la retraite avec des pensions plus conséquentes. »
Il faut dire que ceci implique le développement d’une politique salariale réelle. Malheureusement, celle-ci « n’est pas sur la table aujourd’hui. »
Toutefois, estime Stylanos Mushonas, cette réforme ne règlera pas tout. Car les reformes sont des processus pérennants. De plus, cette réforme fait peur. « Le politicien qui va se lancer là-dedans risque son arrêt de mort sur le plan politique. Parce que , les retombées de mécontentement seront sérieuses. Mais, en même temps, c’est une réforme nécessaire. » conclut-il.