Lubumbashi : la violence établit une exclusion
« Quelle que soit la justification qu’on peut donner, la violence est une destruction des corps, des biens et des personnes ». Ceci ressort du sous thème du colloque : « Représentation de la violence et violence de la représentation. Une interrogation ». Développer par Elisabeth Mudimbe Boyi professeur Émérite à Stanford à Californie.
La violence est une force dont use certaines personnes contre les droits communs. Ils en usent également contre les lois, ou contre la liberté publique. « La violence établit une exclusion ». Dit Élisabeth lors de son intervention sur » la violence symbolique ». » C’est une violence à laquelle la personne qui subit la violence, ne se rend pas compte que c’est de la violence » Explique Elisabeth Mudimbe pour expliquer la notion de la violence symbolique.
Elisabeth Mudimbe insiste sur le fait, dans cette sorte de violence, il y a un rapport entre le dominant et le dominé. « D’un côté, il y a ceux qui ont le pouvoir et la parole, et de l’autre côté ceux qui n’ont pas la parole. Mais de plus, ils subissent ».
Ainsi cette situation est semblable à celle que vit la RDC . Ici, les politiciens ont le pouvoir. Ils décident Et le peuple écoute. De plus, subit du fait qu’il n’a pas la capacité de décider. » Même si nous avons les élections, mais nous savons ce qui se passe dans notre pays ». Indiqué t-elle. Et d’ajouter : « La violence symbolique existe en RDC. Mais pour qu’il y ait un changement, il faut la prise de conscience de ceux qui subissent la violence symbolique pour arriver à dénoncer ».
Violence symbolique, mais aussi violences à l’égard de la femme
En plus des violences symboliques communes à tous, la femme affronte d’autres types de violences. Physique, psychologique et symbolique. « La plupart des femmes ne savent pas qu’elles subissent la violence. Car la personne ciblée par la violence symbolique est violée pour ce qu’elle est où pour ce qu’elle a. Voilà pourquoi c’est difficile pour elle de se rendre compte qu’elle est violentée ». A encore expliqué le professeur Elisabeth.
Néanmoins, le professeur Elisabeth Mudimbe se réjouit du fait qu’il y a des avancées. » Il y a un changement, mais qui est progressif. J’espère qu’on arrivera au changement total ».
Pour terminer , elle a lancé cet appel vibrant. » Pourquoi l’humanité ne tire pas des leçons de l’histoire pour essayer de trouver d’autres moyens de l’histoire pour résoudre les conflits, que de passer à la violence ? ».
Noter que le colloque de 4 jours se poursuit ce vendredi à la salle monseigneur Tshibangu. Il est axé sur la violence, ses causes et les solutions.