Lubumbashi: l’identité, sous bassement d’une nation

Lubumbashi: l’identité, sous bassement d’une nation

L’identité congolaise existe,mais il faut savoir l’honoré et l’assumer. Ceci ressort de l’intervention du professeur Émérite Isidore Ndaywele Nziem de l’université de Kinshasa au colloque international organisé par l’université de Lubumbashi sur le thème : « La violence, identité et construction de la nation ».

L’identité est le soubassement d’une nation ou d’une communauté. Elle se réalise par la consolidation de la conscience et la construction de balise comme des monuments, avenues.

Pour le Professeur Ndaywele  membre de l’Académie congolaise des sciences, l’identité congolaise mérite un questionnement profond.  « Quel est la situation des Congolais et du Congo concernant l’identité ? Et est-ce que l’identité congolaise existe ? ». S’est interrogé le scientifique.

Sans nul doute , l’identité congolaise existe. , affirme le Professeur. « Maintenant, il faut construire la nation. Or une nation se construit en tenant compte des diversités ». Insiste-t-il.

Dans le même ordre d’idée , le Recteur de l’Université de Lubumbashi, Hôte du colloque, a également insisté sur cette question. Pour lui, une nation doit se construire sur la reconnaissance de l’être humain.

Conflit communautaire , un langage politique

L’Occasion faisant le larron , le Professeur fait un clin d’œil à ce qui se passe dans la province. « Dans un grand pays comme le Congo, prétendre que la question importante, c’est la question communautaire,  » je ne le crois pas. Je pense que le soi-disant conflit communautaire constitue un langage qui permet d’exprimer d’autres frustrations ou d’autres problématiques. Notamment les questions liées à des compétitions politiques et électoraux.  Mais encore a exprimé les problèmes fonciers et, par-dessus tout, à des questions de précarité ». Explique Ndaywele sur cette question d’actualité.
Ainsi, pour le professeur Ndaywele la solution est toute trouvée. « Un partage équitable des richesses du pays ramènera les questions communautaires à leur juste proportion. »

Puisque l’organisation du colloque coïncide avec la tenue des consultations sur le conflit communautaire. Le professeur Ndaywele reconnait que les conflits en matière de l’identité sont récurrents.  » Mais. Il faut découvrir les vraies causes ». Dit-il. « Il n’y a pas des conflits dans le haut Katanga. Les Congolais doivent chercher les véritables problèmes de leur identité ». Conclut-il.

Il faut retenir que le colloque de quatre jours, ouvert ce jeudi 28 avril par le recteur de l’Université de Lubumbashi, le professeur Kishiba Fitula en présence de plusieurs homologues venus de l’Europe, des USA, de l’Afrique et les nationaux. Ils sont au nombre de 83, tous venus pour débattre sur la violence en RDC.

L’organisation du colloque est une façon pour l’université de Lubumbashi de contribuer à bâtir un palais assez vaste pour la nation congolaise.