RDC: Face à la cohésion sociale délétère, IRDH interpelle 

RDC: Face à la cohésion sociale délétère, IRDH interpelle 

L’institut de Recherches en Droits Humains (IRDH) a publié un communiqué ce mardi 03 mai. Il porte le titre  » élections 2023, abus des libertés et risque d’embrasement du pays ». Ainsi, dans ce communiqué, IRDH interpelle les journalistes et les politiciens à contribuer à la cohésion nationale.

Par rapport aux échéances électorales à venir, les chercheurs de l’IRDH dénoncent des calculs politiciens et machinations visant à s’assurer l’issue des urnes.  Selon leurs regards, il se multiplie, d’une part, moultes tentatives d’exclusion, par des mécanismes légaux. Ce sont notamment des lois fixant des critères discriminatoires contre une catégorie de Congolais qui ne seraient pas nés « de père et de mère congolais ».  D’autre part, le même communiqué fustige et craint des menaces d’embrasement du pays. Et ceci, à cause de l’exacerbation de la haine ethnique, des attaques injurieuses entre politiciens.  Car, ceux-ci utilisent certains  « journalistes » et « communicateurs politiques ».  Pour l’IRDH, le respect de l’éthique et la déontologie respectives aux journalistes et communicateurs politiques renforcera la cohésion sociale et les épargnerait des poursuites pénales.

IRDH fait remarquer que la loi électorale en discussion à l’Assemblée Nationale inclue l’origine des deux parents, comme l’un des critères d’éligibilité à la Présidence de la République.  En veine de cette loi, tout candidat à la magistrature suprême devrait naître de père et de mère d’origine congolaise.  Pour les chercheurs de l’IRDH, un tel critère viole les instruments juridiques internationaux des droits humains et la Constitution. Les articles 10, 11 et 12  garantissent à tous les Congolais d’origine les mêmes droits, sans discriminations aucune, ni d’origine des parents ni de race.

Les journalistes utilisés

Et de faire constater que  des dirigeants politiques mobilisent largement des « communicateurs politiques » et « journalistes ». Ces derniers   appellent ouvertement à la haine ethnique et profèrent des injures publiques contre des adversaires politiques. Toutes ces pratiques sont condamnées parce qu’elles violent la loi pénale du pays.  Et, exposent leurs auteurs aux poursuites judiciaires et répressions légales. Malheureusement, l’État congolais semble passif ! Cette situation se vit en dépit des efforts de la table-ronde tenue la semaine dernière à Lubumbashi en vue de la cohabitation pacifique intercommunautaire dans l’ex-Katanga.

Face à la situation,  l’IRDH  a formulé des recommandations au Président de la République et tous les politiciens. C’est notamment celle de veiller au strict respect des droits et libertés garantis à tous les citoyens congolais, sans discrimination aucune, par respect à la constitution.

IRDH interpelle également les partis politiques et surtout, l’Opposition. Ils ont obligation de participer à l’éducation civique de leurs militants en vue de renforcer la cohésion sociale.