Lualaba: Kanyama Kasese, une enquête est ouverte
Le transfèrement des jeunes désœuvrés à Kanyama Kasese a laissé des traces dans la ville de Kolwezi. La société civile du Lualaba dénonce les arrestations arbitraires parmi les jeunes. C’était dans le cadre de l’opération « Lualaba zéro délinquant ». La ville est sous le choc des abus de la police nationale. Celle-ci vient d’ouvrir une enquête pour établir les responsabilités.
Ceci fait suite aux plaintes de la population. La Société Civile a dénoncé des multiples cas des violations des droits de l’Homme qui ont caractérisé l’opération dite : « Zéro délinquant « . Ainsi, les ONG du Lualaba ont déclaré avoir reçu beaucoup de plaintes de la population. « S’agit-il d’un enrôlement forcé où il s’agit d’une mesure de lutte contre la délinquance ? S’est interrogé Donat Kambola Lenge membre de la Société Civile du Lualaba lisant la déclaration de la Société Civile ».
Au total, près de 200 jeunes, étaient acheminés à Kanyama Kasese . La Société Civile parle de 15 morts. « Exigeons la démission sinon la suspension immédiate de Monsieur Deodat Kapenda Wa Kapenda , Ministre Provincial de l’Intérieur, pour violation grave des droits humains. Notamment pour avoir provoqué des morts gratuites, des blessures graves, enlèvements, arrestations arbitraires et de la panique généralisée au sein de la population de Kolwezi ». À encore dit Donat Kambola dans la déclaration rendue publique jeudi 04 juillet. De plus, la Société Civile a également exigé une enquête. En vue de trouver les coupables. Mais aussi rendre justice aux nombreuses familles.
Des arrestations sans critères objectifs
Pour la société civile, le coupable n’est pas à chercher. Il s’agit du ministre de l’Intérieur. Car « c’est sous la supervision directe de Monsieur le Ministre Provincial de l’Intérieur que cette opération sans fondement légal, a été lancée. Et la population se plaint de la police qui se livre aux enlèvements et arrestations arbitraires des petits enfants, des mineurs, des élèves, des étudiants, des travailleurs d’entreprises, des jeunes et des femmes sans aucun critère objectif », précise la société civile.
Ainsi, la société civile considère que l’opération en question est une violation des droits humains. De plus, elle place la population de Kolwezi dans une insécurité organisée. Le conseil provincial de la jeunesse du Lualaba dénonce quant à lui le mode opératoire. « Le service de sécurité s’est démarqué par les dérapages flagrants tendant à dénaturer la vision du chef de l’État ».
Il faut noter que la police a ouvert une enquête. Le Général Raüs Chalwe, l’Inspecteur Général de la Police Nationale Congolaise veut établir les responsabilités de ce dérapage.