Lubumbashi: Barnabé Mpoyo, être photographe à l’ère du numérique
Il y a 25 ans, la photographie était un métier rentable. Chacun voulait immortaliser les moments importants de sa vie. Aujourd’hui, ce métier se meurt. Aujourd’hui, chacun peut avec un clic et avec son téléphone se prendre en photo. Ainsi , les photographes ont du mal à exercer leur métier. Mais surtout de vivre grâce à cela. Barnabé Mpoyo Photographe depuis 20 ans livre son expérience.
Barnabé Mpoyo , cheveux grisonnants, une barbe blanche est un photographe. Ce métier, il l’exerce depuis 25 ans dans la ville de Lubumbashi. Barnabé Mpoyo adore son métier. Il aime notamment capturer les émotions , les moments et les images. Rencontré à la place de la poste à l’occasion de la journée internationale de la photographie, il parle de son métier. » La photographie est ma passion que j’exerce depuis 25 ans, dit-il tout émoustillé. Car, avant l’avènement du téléphone intelligent, Barnabé Mpoyo était très actif. Entre faire les portraits de ses clients et la couverture d’événements, et la découverte de certains lieux, il n’avait pas une à perdre. Et de plus, il s’en mettait plein les poches. « Avant l’avènement des téléphones intelligents, je réalisais des bonnes recettes journellement, et les week-ends, je découvrais beaucoup d’événements. Ce qui me rapportait encore plus. Dit-il avec nostalgie.
S’adapter face au numérique
Mais aujourd’hui, il s’ennuie parfois. Il doit être patient. Parce que les clients sont rares. Et ses finances en prennent le coup. Il regrette l’époque où le photographe était le seul Maître à bord, ou il était incontournable. « Pour le moment, le fait que la technologie permet à tout de prendre les photos, devient un manque à gagner pour moi. De plus, ma clientèle est réduite ». Toutefois, il continue à ne penser que le photographe professionnel à aussi sa place. « Techniquement, un téléphone ne peut jamais remplacer un appareil. C’est pourquoi certains clients préfèrent que je les prenne en photo professionnelle », dit-il. .
Néanmoins, pour survivre dans ce monde numérisé, Barnabé Mpoyo doit se renouveler, se réinventer. » Je m’adapte aussi aux contraintes du numérique », dit-il encore. Avant d’ajouter : « je paie des appareils photographiques de qualité. Mais aussi, je dois transférer à mes clients en format numérique au lieu du papier. Je valorise également mon travail dans le traitement des images ».
Il faut dire, Barnabé Mpoyo n’est pas le seul dans cette situation. De nombreux autres photographes éprouvent de difficulté à faire ce beau métier.