Sakanya: la gratuité de l’enseignement rime mauvaises conditions d’études

Sakanya: la gratuité de l’enseignement rime mauvaises conditions d’études

La commune rurale de Sakanya ne dispose que d’une école publique. Il s’agit de l‘école primaire Lubembe. Ici, les conditions d’études laissent à désirer. Car, il n y a pas des bancs. De plus, à cause de la gratuité de l’enseignement de l’école primaire, les classes sont en surnombre. 

Cet établissement scolaire figurait jadis parmi les bonnes écoles à cause de la qualité de la formation. A dit un parent rencontrer non loin du marché central de Sakanya.  » Lubembe est une bonne école, depuis les temps. Elle a déjà formé beaucoup des citoyens éminents de cette commune. Il y avait une bonne formation. Mais avec l’avènement de la gratuité, la qualité de l’enseignement a fortement baissé. Les enseignants ne donnent plus cours comme avant. Il y a pas de suivis pour nos enfants », regrette Munga Mutombo.

Surnombre

L’un de problème que connaît cette école, c’est le surnombre dans les classes.  Jean Baudoin, enseignant dans une école de Sakanya explique , » c’est vrai, avec la gratuité, le nombre des élèves à augmenter. Ceci a fait que les salles de classe ne contiennent plus les élèves. C’est ce qui a impacté négativement les conditions d’études des enfants à Lubemebe1 et 2. Et un autre point est que  les enseignants sont démotivés ». en effet selon les informations, les enlevés se retrouvent à 80 pour une classe de 40 élèves.

Les élèves de cette école sont également conscients de cette situation. C’est le cas par exemple de Tegra Kayumba élèves de la 4 année à l’EP Lubemebe1.  » Nous nous mettons à 4 ou à 5 sur le banc. D’ailleurs à EP Lubembe2, il n’y a pas suffisamment des bancs », déplore-t-elle. De plus elle regrette que l’école ne soit pas gratuite. « Nous n’étudions pas gratuitement. Nous payons 10.000 fc par mois. Ce n’est  pas gratuit comme on dit à la télévision ».

De son côté, Philippe Tshikambi bourgmestre de la commune rurale de Sakanya a indiqué avoir effectué une descente au sein de l’école Lubembe. Ceci pour interdire cette pratique. « Quand on m’avait informé qu’on faisait payer les élèves à l’école primaire Lubembe. Je m’étais rendu sur place et je leur avais dit d’arrêter. Et cela a été fait. Donc on ne fait plus payer ».