RDC: il y a méfiance entre les autorités et la population (GEC)

RDC: il y a méfiance entre les autorités et la population (GEC)

 La méfiance persiste entre les autorités et la population en RDC. Dans un sondage réalisé par Berci et Gec entre février et juin, 2022 démontrent comment l’alternance n’a pas aussi rétabli la confiance de la population envers le gouvernement.            

Le présent sondage a été réalisé du 25 février au 7 juin 2022. C’était auprès de 5 512 personnes âgées de 18 ans et plus. Il a concerné 493 sites d’enquêtes répartis dans les 26 provinces du pays.

Selon les résultats compilés, la démocratie se mêle bien avec le manque de confiance entre les populations et les autorités du pays.  » La confiance dans la démocratie persiste parallèlement à la méfiance à l’égard des gouvernants. Malgré la première alternance pacifique au sommet de l’État en 2019, la confiance du peuple congolais envers le gouvernement et ses institutions démocratiques demeurent, en effet, faibles « . Précise l’enquête de Gec et BERCI.

Il y a méfiance

Le fonctionnement actuel des institutions de la République ne satisfait pas les Congolais. Ils ne sont par exemple que 17 % des répondants à soutenir « fortement la manière dont le président de la République travaille. Pendant ce temps, Félix Tshisekedi recueille son plus mauvais score en termes d’opinions défavorables (51 %) depuis son avènement au pouvoir en 2019.

37 % autres la soutiennent « moyennement » et près de 45 % « pas du tout ». Aujourd’hui, 54 % des répondants souhaitent que le prochain président se comporte beaucoup plus comme un « chef d’État qui arbitre et fixe les orientations ». Ce qu’ils estiment être à l’opposé de la gestion actuelle.

Seuls 9,5 % des répondants indiquent, par exemple,  faire « vraiment confiance » au gouvernement central et 28 % affirment avoir « plutôt confiance ». L’Assemblée nationale s’en tire moins bien, avec seulement 32 % des personnes interrogées faisant preuve d’un certain degré de confiance à son égard.

Il s’observe le même faible niveau de confiance pour les autorités provinciales, qui ont manqué de ressources et qui ont connu beaucoup d’instabilité à cause des motions de défiance contre les gouverneurs. Ainsi, la cote de confiance pour les 26 gouvernements provinciaux ne dépasse pas la barre de 32 %.

Tandis que les Assemblées provinciales obtiennent une opinion favorable légèrement supérieure : de 32,5 % des répondants. Le système judiciaire dispose du niveau de confiance le plus bas (31 %) de toutes les institutions.