Lubumbashi: le harcèlement sexuel fréquent en milieu professionnel
Les violences sexuelles en milieu professionnel existent. Ceci malgré la loi la mise en place de la loi sur les violences sexuelles à l’égard de la femme. Plusieurs de ces dernières subissent différentes formes des violences sexuelles en milieu professionnel. Certaines d’entre elles ont peur de dénoncer cela, pour sauvegarder le travail. En milieu professionnel, le harcèlement sexuel est la violence la plus fréquente.
Le harcèlement sexuel se définit comme le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle ou sexiste. À Lubumbashi, ces faits sont souvent banalisés par les femmes. Car elles pensent qu’il s’agit des compliments. Florence Tshimpaka, rencontrée dans un des services de la fonction publique, relate ce qu’elle observe sur son lieu de travail. « Dans notre bureau, les hommes nous harcèlent par de mots. J’entends très souvent, les hommes dire aux femmes des propos à connotation sexuel sur leur forme, sur leur habillement sexy en les regardant par derrière « .
Christelle Tshamala, est avocate au barreau de Lubumbashi. Elle est également activiste de droit de l’homme et militante des droits de la femme. Selon elle, le harcèlement sexuel est un problème qui se vit au quotidien. Les femmes préfèrent garder le silence. Or, plus elles subissent le harcèlement, plus, elles vont développer quelques traumatismes, du fait qu’elles se trouvent dans les conditions qui les obligent d’accepter et de ne pas dénoncer pour sauvegarder leur travail.
Le harcèlement sexuel est une infraction qui est intentionnelle. Il est parmi les violences sexuelles dans la loi N°06/018 du 20 juillet 2006 modifiant et complétant le décret du 30 janvier 1940 portant code pénal congolais. Ainsi, la loi prévoit 5 à 10 ans de servitude pénale pour toute personne qui aurait commis l’infraction du harcèlement sexuel.
Mécanisme de sensibilisation
Malgré la rigueur de la loi, les pratiques du harcèlement sexuel continuent en milieu professionnel. Maitre Christelle Tshamala propose une forte sensibilisation et la vulgarisation de la loi pour arrivée à stopper ce fléau en milieu professionnel. « On doit commencer par la vulgarisation de la loi, puis faire une forte sensibilisation de femme sur la loi et sur les droits de femmes travailleuses. Ensuite, mettre en place une commission de gestion des plaintes au sein des entreprises. Ensuite, voir comment on peut accompagner la gestion des plaintes aux seins des sociétés. Et enfin orienté ces plaintes vers les institutions adéquates. C’est-à-dire, le parquet, le tribunal pour statuer sur les faits ». L’activiste de droit de l’homme a ajouté que, si la femme prend conscience de ses droits, beaucoup des cas seront dénoncés dans le milieu professionnel.