RDC : des femmes et des enfants victimes des conflits
Entre juin et juillet, la Monusco a recensé 82 cas des violences sexuelles sur les femmes liées aux conflits. Mais aussi près de 300 cas des violations des enfants. Ceci ressort de son rapport publié le 22 septembre dernier. Un rapport qui porte sur les faits qui se sont produits en République démocratique du Congo du 17 juin au 16 septembre 2022.
En effet, entre cette période, la Monusco note une diminution de 23 % comparé à la période précédente. Selon le même rapport, les groupes armés seraient responsables du grand nombre des cas. Le rapport parle de 74 victimes. Et les acteurs étatiques de 8, dont 4 attribuées à des soldats congolais. Les principaux auteurs, parmi les groupes armés, l’on note les Maï-Maï (24 victimes). L’on note également la CODECO (19) Nyatura (16), Maï-Maï Raïa Mutomboki (10) et les miliciens Twa (10). S’agissant de la province la plus touchée, c’est la province de Tanganyika (33 %). Il y a aussi le Sud-Kivu (30 %), le Nord-Kivu (24 %), l’Ituri (12 %) et au Maniema (1 %).
Lire aussi : La RDC a la plus grande crise humanitaire en Afrique (Monusco)
Violations grave contre les enfants
S’agissant des violations graves contre les enfants, la MONUSCO note 285 violations graves . Les garçons restent les plus touchés par ces violations. Le rapport parle de 156 garçons et 56 filles. Parmi eux, il y eu 40 enfants (27 garçons et 13 filles) tués ou mutilés. Les Forces démocratiques alliées ont commis la plus grande partie de ces violations (43). Des soldats congolais seraient responsables de huit cas de violences sexuelles commis contre huit filles. Ils sont aussi accusés de l’enlèvement de trois filles, du meurtre et d’atteintes à l’intégrité physique d’un garçon et d’une fille. Le rapport les accuse également d’être responsables et de trois attaques contre des écoles en Ituri, au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.
À la même période, 68 enfants (54 garçons et 14 filles) qui s’étaient enfuis, avaient été séparés des groupes armés ou volontairement libérés. » Six enfants ont été nouvellement recrutés. Le groupe d’autodéfense Aluta M’Chingwa, les Maï-Maï Mazembe et Nyatura seraient les principaux responsables du recrutement et de l’utilisation d’enfants parmi les graves violations des droits de l’enfant qui ont été établies ».