Haut Katanga: Kilwa : 18 ans après , un massacre oublié

Haut Katanga: Kilwa : 18 ans après , un massacre oublié

En 2014 , une petite rébellion se forme à Kilwa.  Celle-ci est réprimée  violemment par les forces loyalistes. Plus de 70 personnes ont été massacrées le 14 et le 15 octobre 2004. 18 ans après  , les victimes n’ont jamais connu des réparations.  Car même certains  présumés auteurs avaient été acquittés par la justice congolaise en 2017. 

Cette situation dure malgré les actions menées par les ONG . En juin 2021, AFREWATCH et 3 autres organisations de la Société Civile, à savoir Rights and Accountability in Développent (RAID), Institute for Human Rights and Développent in Africa (IHRDA), Action Contre l’Impunité pour les Droits Humains (ACIDH) avaient adressé une lettre au  Président de la République.  Elles avaient recommandé la mise en œuvre cette décision de la commission  Africaine de Droit de l’homme. Mais malheureusement, la lettre n’a jamais reçu des réponses.

« C’est un dossier préoccupant qui semble n’est pas attiré l’attention du pouvoir public.  Nous avions adressé une lettre ouverte .  Jusqu’à présent, il n’y a pas des suites ». Explique Richard Mukena chargé des programmes droits humains à AFREWATCH. « Nous  avons cherché des entretiens directs avec le premier Ministre et même le Président de l’Assemblée nationale , il  n’y a toujours pas des suites », explique-t-il encore.
Cette ONG en coalition avec les autres  a tenté même d’impliquer  les députés provinciaux de Kilwa. « Mais là encore, nous  avons senti qu’il n’y a pas d’intérêt.  C’est un dossier oublié . Mais nous , ça continue à nous préoccuper », dit-il encore.

Les ONG exigent l’application de la Commission Africaine

Les ONG insistent sur l’application de la  décision de la Commission Africaine des Droits de l’Homme.  Car en 2007 , cette   Commission avait condamné la RDC.  Elle avait donné raison aux victimes de ce massacre. De plus , huit des victimes avaient exigé des réparations. Ainsi donc, la RDC devait leur verser 2, 5 millions des dommages-intérêts.

Mais Richards Mukena rassure. « Nous continuons à mener des plaidoyers tant au niveau National qu’au niveau international . La décision de la Commission Africaine des droits de l’homme est une opportunité à saisir ».  Toutefois, il craint sur l’exécution de cette décision. Car dans le cas présent, « c’est l’État qui est accusé et c’est encore lui qui doit exécuter cette décision ».