Elections RDC : entre le respect du délai et l’intégrité territoriale

Elections RDC : entre le respect du délai et l’intégrité territoriale

Le rapport du Groupe d’étude sur le Congo  publié hier 18 octobre 2022 soulève d’autres préoccupations. Notamment celle du respect de délai constitutionnel  et la situation sécuritaire du pays. Car sur cette question, le pays fait face à des multiples conflits. C’est entre autres des conflits communautaires et des conflits armés.

Pour  ce qui est de l’organisation des élections dans le délai,  le  gouvernement et la Ceni rassurent Car pour ces deux institutions, il n’y aura pas de glissement. Les élections se tiendront avant la fin de 2023. Mais malgré ces assurances , la situation sécuritaire reste préoccupante. Parce qu’en plus des multiples groupes armés qui écument le pays,  la résurgence du Mouvement du 23-Mars (M23) est une épine dans la chaire.  Car ce mouvement est soutenu par le Rwanda, selon le groupe d’experts des Nations unies. Et depuis plus de trois mois contrôle la cité frontalière de Bunagana. De plus, deux provinces, à savoir le Nord Kivu et  l’Ituri se trouvent sous l’état de siège depuis mai 2021.

En plus de ces zones, des tensions permanentes, il y a aussi des conflits communautaires. C’est le cas  de Kwamouth, dans le Mai-Ndombe . Ici l’on signale depuis plusieurs semaines des violences entre les communautés Yaka et Teke.

Un plan de sécurisation

Ainsi, au regard de cette instabilité sécuritaire ; Gec interroge la capacité de la Ceni à mener à bout les élections. Cette interrogation est légitime. Car les activités liées aux élections  doivent être menées sur l’ensemble du territoire national.  Voilà pourquoi Gec enjoint au gouvernement d’agir.  C’est notamment à  « présenter un plan global de sécurisation des élections dans les zones exposées aux conflits armés ». Sinon cela risque de perturber la bonne tenue des élections, il formule également d’autres recommandations. Ainsi par exemple demande  au ministère de l’Intérieur d’actualiser le décret du 6 mai 2005. Celui-ci porte sur le  plan opérationnel de sécurisation du processus électoral. Pour Gec, ce dernier est dépassé. D’où l’importance de le réviser.