Lualaba : Donat Tshimboj à couteaux tirés avec la gouverneure a.i
Le député Donat Tshimboj s’est-il attiré la foudre après ses propos jugés virulents contre la gouverneure a i du Lualaba ? En tout cas sa sortie médiatique du début de la semaine est au centre du débat dans les milieux politiques au Lualaba.
Tout est parti de la rencontre la semaine dernière entre Fifi Masuka , gouverneure a.i et la presse Kinoise. En effet, au cours de cette conférence de presse, la gouverneure a vanté son leadership à la tête de la province. Sa gestion de la province à l’absence de son titulaire Richard Muyej produit des résultats. « Des routes sont réhabilitées telle celle qui relie la ville de Kolwezi à Sandoa». A déclaré l’autorité provinciale « des écoles des territoires de la province ont été réhabilitées». Elle affirme en plus avoir réalisé « plusieurs actions d’intérêt social ».
La diffusion de ladite conférence de presse a suscité une vive réaction de l’élu de Sandoa. Pour l’honorable Donat Tshimboj, l’autorité provinciale du Lualaba a raté sa sortie médiatique. Dans une émission du mercredi dernier sur la radio Top Lualaba fm, l’élu de sandoa a rejeté en bloc les déclarations de Madame Fifi Masuka.
« quel est son bilan, qu’a-t-elle réalisé lorsqu’elle parle de la réhabilitation des écoles. Qu’elle cite juste une école qu’elle a réhabilité dans la province», a notamment déclaré Donat Tshimboj et d’ajouter « elle a juste étalersses idioties».
Réponse du berger à la bergère . Dans l’entourage de Fifi Masuka , l’on estime insupportables les propos de ce député provincial. Ainsi, John Nkota, directeur de cabinet de la gouverneure a.i. du Lualaba a répondu à l’élu de Sandoa .
« ce sont des propos injurieux et discourtois prononcés à l’encontre de l’autorité provinciale. Le cabinet ainsi que les proches de la gouverneure, avons pris la responsabilité de saisir la justice . Le député Donat Tshimboj doit répondre de ses actes » a-t-il déclaré×dans une émission.
Interpellation à l’ANR
Très vite , l’élu de sandoa s’est vu inviter à la direction provinciale de l’agence nationale de renseignement. Quoique l’invitation ait été verbale, le député Tshimboj y a répondu. Mais n’ayant rencontré le directeur de l’ANR, il est retourné à sa résidence. Néanmoins, le service de sécurité continue de demander à cet élu de se présenter à son bureau.
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C’est alors que le bureau de l’Assemblée provinciale a fait prévaloir son règlement d’ordre intérieur. Ce texte stipule que l’invitation d’un élu par un service de sécurité doit être adressée par écrit à l’organe délibérant qui statue en plénière. C’est après avis et délibération que le député peut ou non répondre à une telle invitation.
Des réactions dans certains milieux politiques
Il faut dire que cette guéguerre a dépassé les limites individuelles. Dans certains milieux politiques à Kolwezi, des prises de position en faveur ou non de l’élu de Sandoa se multiplient.
C’est le cas du ministre provincial du tourisme au Lualaba et président du regroupement politique AA/À dont le député Tshimboj est membre. Prenant partie en faveur de l’autorité provinciale, il exige la démission de cet élu de leur regroupement. Par ailleurs, les partis politiques, membres de l’union pour la Nation, se disent aussi indignés par les déclarations de l’élu de Sandoa.
En revanche, les partisans du député incriminé ont dénoncé ce vendredi les pratiques d’intimidation du gouvernement provincial. Ils déplorent aussi l’instauration de la politique de la pensée unique pourtant contraire aux valeurs démocratiques.