Lubusha : la décision du Ministre des Mines bafouée
Deux mois après la suspension de l’exploitation autour de Lubusha, celle-ci continue. Les deux entreprises accusées de spolier la concession de ce lycée monument historique poursuivent leur exploitation minière. Et pourtant, la Ministre des Mines Antoinette Nsamba a déjà suspendu toute activité minière autour du Lycée Lubusha.
Dans une lettre datée du 06 septembre, le Ministère des Mines suspendait toute activité minière à Lubusha. Cette suspension à effet immédiat dure 90 jours, soit trois mois. Pour le Ministre des Mines, des investigations devaient être menées pendant cette période. Et c’est avant qu’une décision finale ne soit prise. Mais deux mois après, cette décision souffre d’application. » Les deux entreprises continuent leur exploitation « , explique le Père Nkulu Kabasha, l’Abbé préfet de cette école. « A ce jour, la Compagnie Minière de Luisha Comilu continue avec les minages de terrain, ce qui met en péril la structure de la bâtisse, explique-t-il encore.
Toutefois, il faut dire que depuis toujours , la Compagnie Minière de Luisha a toujours rejeté l’accusation de spoliation de la concession de Lubusha. Cette entreprise explique qu’elle avait délaissé son projet d’exploitation sur ces terres. Car , cela avait provoqué un tollé en 2016 . Et depuis, le Gouvernement leur avait déjà octroyé d’autres carrés miniers non loin du Lycée Lubusha mais pas dans la concession de ce Lycée.
S’agissant de l’autre entreprise, à savoir , Excellent Minéral , celle-ci a diminué l’intensité de son exploitation. « Pour ce qui est d’Excellent Minéral, elle a quand même freiné son exploitation », explique encore l’Abbé directeur. « Car depuis un temps , elle a arrêté avec le sondage dans le camp des professeurs. Mais cependant, dans l’enceinte de la concession , elle continue son exploitation « , dit encore ce chef d’établissement scolaire.
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Suivi des mesures
Il faut dire que cette mesure manque de suivi. Car dans moins d’un mois , cette suspension va prendre fin. Mais néanmoins, le Lycée Lubusha a déjà fait des alertes dans ce sens. « Nous avons déjà fait un rapport à notre hiérarchie. C’est-à-dire à l’Archidiocèse de Lubumbashi. Et nous attendons la suite », conclut ce chef d’établissement.
Notez que plusieurs acteurs ont mené des actions pour la cessation des activités autour de Lubusha . C’est notamment la commission Nationale des Droits de l’Homme, l’association des femmes leaders et le Bureau Conjoint des Nations Unis.