Les femmes entrepreneurs et la dissémination digitale des lois

Les femmes entrepreneurs et la dissémination digitale des lois

Lancement ce jeudi 02 mars 2023 à Kinshasa de la campagne de dissémination digitale des textes des lois sur l’entreprenariat  des femmes. Exécuté par le Réseau Pour l’Autonomisation de la femme (REPAF), cette campagne s’inscrit dans le cadre du projet de réforme et dissémination des textes de lois en faveur de femmes. Une initiative d’ONU Femme en partenariat avec PADEMPE. La cérémonie du lancement s’est déroulée dans la capitale congolaise. Mais, d’une manière simultanée, les femmes des trois villes de la RDC ont suivis l’activité par visio- conférence. Il s’agit de la ville de Goma, Matadi  et de Lubumbashi .

Il y a plus de cinq que les femmes congolaises sont sensibilisées sur l’autonomisation et l’entreprenariat féminin. Ainsi, le résultat montre qu’il y  a une forte présence des femmes qui entreprennent. Mais plusieurs femmes entrepreneurs ignorent les textes des  lois sur l’entreprenariat. De ce fait,  un effort supplémentaire s’avère nécessaire pour permettre aux femmes entrepreneures de bien évoluer dans leurs activités.

Ainsi, l’objectif de la campagne est d’informer les femmes sur les dispositions légales que l’Etat a mis en place pour l’exerces des activités économiques, en vue d’améliorer la prestation.  Aimé Manyong, coordonnatrice de REPAF explique :  « Les femmes entrepreneurs sont exposées à des tracasseries. Elles  ignorent les textes qui régissent le domaine entrepreneurial.  La plupart des femmes n’ont  pas accès à ces informations. C’est pourquoi elles sont roulées ».

La campagne a une durée d’une année

La campagne a commencé depuis avril 2022. Pendant cette période, la sensibilisation était faite de porte à porte. Mais en 2023, dit Aimé Manyong, elle passe à l’étape digitale. C’est-à-dire, la sensibilisation s’effectuera à l’aide du téléphone androïde en vue d’atteindre toutes les femmes.

« Nous passons au digital parce que nous savons que les monde d’aujourd’hui est un monde numérique. Toutes les femmes utilisent le téléphone digital. Ainsi, elles doivent utiliser toutes les options que le numérique offre pour qu’elles puissent s’en servir dans leurs activités économiques ou entreprises. Avec les téléphones, nous allons atteindre toutes les couches. Aussi nous pourrons communiquer avec les femmes de  partout en Rdc».

Lire aussi,https://magazinelaguardia.info/2019/04/25/lubumbashi-les-femmes-entrepreneures-plaident-pour-lassouplissement-des-conditions-doctroi-des-micros-credits/

Il faut dire qu’au cours de la campagne, les femmes seront sensibilisées sur cinq dispositions légales. Il s’agit entre autre, la reforme de l’autorisation maritale,  les dispositions du droit de  l’OHADA. En plus, celle sur la création d’une entreprise et la loi sur les violences basées sur le genre et les violences sexuelles dans les milieux entrepreneurials.

« Partant de ces dispositions, nous voulons dire aux femmes que pour entreprendre, il faut informer le mari et non demander l’autorisation. Nous leurs dirons que évoluer dans l’informel est un danger pour leur capital. D’où, elles doivent s’enregistrer au guichet unique. Quant à la loi sur l’OHADA, les femmes doivent comprendre la comptabilité harmonisée afin de  l’intégrer dans leurs business».

Notez que Aimé Manyong a conseillé aux femmes de persévérer .Car, dit-elle l’entreprenariat c’est un travail et non un passe-temps. Il faut y mettre toutes ses forces et vous arriverez à votre objectif.