Nomination dans la territoriale et la représentativité de la femme

Nomination dans la territoriale et la représentativité de la femme

Les dernières nominations effectuées par le président de la République le 25 novembre 2022 sur la petite territoriale, relève d’un faible taux de représentativité de la femme. Par exemple, sur sept communes qui composent la ville de Lubumbashi, trois femmes seulement occupent les postes des bourgmestres titulaires. Ceci est un état de lieu effectué par Me Sabin Mande lors de son intervention sur  » l’accès des femmes aux fonctions politico-administrative dans les ETD ». C’était au cours d’un atelier organisé à Lubumbashi sur « la participation active de la femme du Haut Katanga à la gouvernance locale ».

Selon Me Sabin Mande, si la femme n’est pas représentée, c’est parce que, au niveau des partis politiques, celui  qui a constitué les listes de personnes qui devaient réellement occuper les postes, n’a pas proposé les noms des femmes.  Même au niveau des influences politiques  individuelles, les noms des femmes n’ont pas été proposé.  » La difficulté est que, celui qui nomme n’a pas contrôlé ses actes pour vérifier si il y a des femmes ou pas. Malheureusement, on a nommé deux, trois femmes sur l’ensemble par exemple du Haut Katanga« .

Et pourtant, les lois sur les droits de la femme sont déjà disponible.  Mais pour que la mise en application du cadre juridique  soit effective, la femme doit savoir ce qu’elle veut faire, dit  Me Sabin Mande. Elle doit avoir les compétences, et l’intérêt à jouer son rôle dans les cercles, les réseaux ou les alliances politiques.

La femme, un blocage pour elle-même

De son côté Eulma Musenga activiste de droit de l’homme, estime que le grand  blocage sur le progrès de la  représentativité de la femme à la gestion des ETD c’est la femme elle-même. Elle a des difficultés à croire en elle-même et en ses capacités. Eulma a parlé également  du  favoritisme e de la méritocratie qui laissent à désirer, souligne-t-elle.

« Parmi le  peu des femmes qui sont désignées, il y eu du favoritisme. Et quand elles passent comme ça, elles sont égoïstes. Elles travaillent pour leur ventre. Cependant quand on nomme une femme, on pense qu’elle va élargir sa vision par rapport à l’homme. Ceci, en vue de changer la communauté. Mais malheureusement, elle empiète  les pas des hommes».

Ainsi, pour que la représentativité de la femme dans la gestion des ETD soit effective, Eulma Musenga pense que, les femmes qui gèrent déjà la chose publique, doivent entrainer leurs semblables.

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Pour Dorcas Kazadi, du Mouvement Rien Sans la femme, la représentativité de la femme au poste de prise des décisions est un processus. Voilà pourquoi elle apprécie les quelques avancées observées par rapport à cette question. Par exemple, sur sept communes, trois femmes ont été nommée bourgmestre. Cela montre le respect de la constitution qui parle de trente pourcent.

Les partis politique constituent un blocage pour la femme

En outre, Dorcas  Kazadi dit que les blocages se situe au niveau des partis politiques. Selon elle, les partis politiques, doivent former, préparer  les femmes qui ont les ambitions et les compétences. Ceci, afin de les aligner lors des nominations.

« Le blocage c’est au niveau des partis politiques. Nous constatons qu’au niveau des structures  politiques, ils n’ont pas la politique du genre . Nous sommes en train de  travailler avec les partis politiques pour qu’on puisse bien accompagner les femmes, afin que la représentation augmente quand il s’agira des nominations ».

Par ailleurs, Dorcas Kazadi  a souligné le respect des engagements du gouvernement. « Il y a des postes  nominatifs et électifs. Quand il y a les élections c’est un challenge. C’est compétitif, ici, les femmes doivent travailler sur leur électorat. Maintenant quand il s’agit des nominations, il faut que la femme prouve la compétence. Alors, il faut qu’elle soit formée sur les lois et la gouvernance. Et puis il faudra sanctifier l’environnement politique dans lequel elles  évoluent. Nous devons nous mettre ensemble pour faire avancer la représentativité de la femme ».

Il faut noter que cet atelier de deux jours organisé à Lubumbashi se clôture ce samedi 04 mars 2023.