RDC-Guerre Est: « la négociation est indispensable »(CT K. Shimbi)

RDC-Guerre Est: « la négociation est indispensable »(CT K. Shimbi)

Les propos de Nicolas de Rivière représentant de la France aux Nations Unies, sur la guerre à l’Est de la RDC, continuent à soulever des réactions. Le dernier en date, est celle du Chef des Travaux  Kyungu Shimbi. Ce dernier interrogé ce lundi 13 mars à  Lubumbashi n’a pas été tendre.  Ainsi, pour le politologue,  « Que vous le vouliez ou pas, la négociation est indispensable ».  

Le chef de Travaux Kyungu Shimbi, soutient la proposition de Nicolas de Rivière qui est la voie de la négociation politique. Pour Le politologue, la négociation est nécessaire pour obtenir la paix à  l’Est de la RDC. Car, « le gouvernement est faible. Et cette faiblesse s’inscrit dans le sens où, il n’assure pas le suivi des accords », dit-il .  Il ajoute:  » Nous sommes là où nous sommes à  cause des faiblesses que nous ne voulons pas accepter. Et pourtant,  c’est en reconnaissant nos faiblesses, que nous pouvons rebondir ».

En outre, le gouvernement congolais a adopté l’approche qui consiste à  dénoncer l’agresseur qui est le Rwanda derrière le M23. Elle veut que tout monde fasse de même. Et c’est qui se fait. C’est bien de condamner le Rwanda et après? S’interroge le chef des travaux.

https://magazinelaguardia.info/2022/12/24/guerre-a-lest-le-m23-a-quitte-kibumba-apres-les-negociations/

Pour lui , les négociations s’imposent.  » La RDC, manque le courage de dire négocions. Tout ça, parce qu’elle  s’est opposée aux négociations dès le départ.  Alors qu’une partie du pays reste sous contrôle des rebelles. Qui perd? C’est l’état qui perd?  Alors négocions! Politiquement on ne peut pas exclure la négociation. Alors que le problème est là », dit-il encore.

Pour lui, les problèmes de l’Est sont ailleurs. « Le problème de l’Est, c’est la cohabitation difficile entre la population Rwandophone et le reste de la population congolaise. Aujourd’hui pour la paix du pays,  il faut une négociation », déclare Le politologue. Et il insiste :   « Car c’est en négociant qu’on peut trouver un terrain d’entente ».

Mais attention, dit-il, « il ne faut pas traîner pour arriver à la table de négociation totalement affaiblie. Il faut y arriver en ayant les atouts de faire-valoir. Si nous continuons à résister, la communauté internationale finira par nous pousser à aller signer les accords préparés par les autres. Et sans participation des experts congolais. Pendant que nous trainons, il y a des textes qu’on écrit,  les congolais ne sont pas associés « .

Réagissant aux mêmes propos , le vice premier ministre,  ministre des affaires étrangères Christophe Lutundula, qualifie les propos de Nicolas de Rivière chef de la délégation du conseil de sécurité de l’ONU, de scandaleux, inappropriés, inadmissibles,  incorrects, extrêmement graves et une erreur.