Incident armée -UNAFEC: le bilan est controversé

Incident armée -UNAFEC: le bilan est controversé

Suite de l’incident  qui  a opposé  jeudi dernier non loin du pont Naviundu à Lubumbashi les jeunes  du parti UNAFEC et un groupe des militaires, différentes sources parlent de plusieurs morts. Toutefois, le parti politique de feu Kyungu wa Kumwanza évoque une vingtaine de décès. Tandis que le bilan officiel fait état de 12 morts. Le président national de l’UNAFEC vient de déposer une plainte contre inconnu à l’auditorat militaire. Umba Longange affirme qu’il  revient à cette institution de mener l’enquête et de déterminer les auteurs de ces assassinats. 

Jeudi dernier lorsque je suis rentré à la maison, on m’a dit  que mon fils a été tué par des militaires. Je n’ai rien compris. Par la suite, des voisins m’expliquent qu’il y a eu un incindent entre des jeunes  de l’Unafec et des militaires. Ainsi, mon fils s’est retrouvé entre le feu, témoigne le père de jeune Kabala.

A la suite de cette information, ce papa  a fait le tour  à l’hôpital Sendwe puis de la  morgue sans succès. Samedi matin, 4 corps ont été repêché de la rivière Naviundu et c’est la qu’il retrouve celui de son fils Kabala.

En effet, Jeudi dernier, un groupe des militants de l’UNAFEC se réunissait non loin de la rivière Naviundu à Lubumbashi. Selon une source proche de l’armée,  ces jeunes auraient ravi  le téléphone à un passant. Ce dernier va demander  aux militaires en poste dans cette partie de la ville d’intervenir pour qu’il récupère  son téléphone. Arrivée sur place , indique cette source, les jeunes de l’UNAFEC ont opposé une résistance. Ils  ont ensuite  lancé une pluie des projectiles sur les militaires. C’est alors que ces derniers ont ouvert le feu dans le cadre de légitime défense. Pris de panique, certains jeunes se sont jetés dans la rivière juste à côté.

Mais du coté de l’UNAFEC, c’est une autre version. Selon  Umba Longange, un homme se faisant passer  pour un proche de la famille présidentielle accompagné des militaires armés s’est attaqué  à leurs partisans et usé de leurs armes. Pourtant d’après lui  les jeunes du parti  tenaient leur réunion hebdomadaire.

Bilan controversé

Dans une déclaration faite à une chaine locale, Mr Umba Longange  dresse un bilan  de 21 décès  et des disparus

 » Ce sont ces messieurs guidés par un civil, un défenseur judiciaire, qui ont trouvé nos jeunes à l’endroit où ils font habituellement les réunions. Ils ont commencé à tirer, certains ont reçu des balles,et d’autres en fouillant,  se sont noyés dans la rivière Navyundu. Et nous nous trouvons pour le moment avec 21 corps, et des personnes qui ne sont pas encore retrouvées, donc des disparues.«  »

De son coté, la société civile du Haut Katanga  s’est  penché sur le dossier. Elle a déployé certains de ses membres  sur le terrain en vue  de dénombrer les victimes. Bertin Tshoj, membre de  groupe Gouvernance sécuritaire de la société civile parle d’un bilan provisoire .  11 corps  sont identifiés  dont certains sont déjà  inhumés et d’autres se trouvent encore à la morgue, dit-il. Néanmoins, le bilan est encore provisoire  car nous poursuivons nos recherches, ajoute-t-il

Réaction du gouvernement provincial

Cette information a fait le tour des réseaux sociaux. Contacte, le commandant de la 22 e région militaire declare  » j’ai fait rapport au gouverneur  » Par ailleurs, le ministre provincial de l’intérieur, Eric Muta  nous  a livré la version officielle . D’abord sur le bilan de cet incident , le gouvernement provincial parle de 12 morts.

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‘’ Nous avons enregistré  3 décès par balle. Et ce mercredi, j’ai reçu à mon bureau 9 familles qui ont perdu  des membres par noyade ‘’ déclare le ministre  provincial de l’intérieur. Quant aux circonstances de l’incident, le ministre Eric Muta  corrobore la version de l’UNAFEC .

De ce fait, le  gouvernement provincial s’est engagé  à prendre en charge les frais funéraires , ajoute-t-il. Aussi, il demande à l’auditorat militaire d’interpeller les militaires qui ont tiré  sur les jeunes de l’UNAFEC. Enfin, il exige  l’arrestation de l’homme qui a fait appel aux militaires, assure le ministre Éric Muta.