Ex- province du Katanga: voyager par route ,un exploit
L’ex-province du Katanga est située dans le sud-est de la République démocratique du Congo. Depuis le 30 juin 2015, suite au découpage territorial , elle se subdivise en quatre provinces. Quelle que soit la nouvelle province dans laquelle l’on se trouve, voyager par route reste un exploit. Car , l’état des routes dans la région reste est un défi majeur.
Les routes de l’ex-province du Katanga sont souvent en très mauvais état. Ceci rend les déplacements difficiles , voire dangereux. Les routes ont fréquemment des nids de poule, de crevasses et de bosses. pendant la saison des pluies, la boue s’y invite également. Voyager sur des courtes distances peut prendre des jours et même des semaines. Même avec une motocyclette, le trajet reste périlleux.
Au mois de mars 2023 , le député Donnât Tshimboj se rend à Sandoa dans son fief électoral situé à 440 km de Kolwezi. Sandoa se situe dans la nouvelle province du Lualaba, l’une des quatre provinces de l’Ex- Katanga. Il raconte son calvaire. Entre bourbiers , crevasses et ponts cassés , le chemin de la croix devient une balade. « J’étais obligé de prendre une motocyclette pour aller de Kolwezi à Sandoa. Vous pouvez vous imaginer que sur cette route, je n’ai croisé aucun véhicule », dit-il .
En plus de ce tronçon en délabrement , un pont s’est cassé sur la route Sandoa – Kapanga sur la rivière Ruwj.
« Un véhicule normal ne peut pas rouler sur cette route-là. Ceci veut dire qu’il n’y a pas des vies. « raconte-t-il.
Bukama – Kamina, une autre paire des manches
L’axe Kolwezi Sandoa n’est pas le seul concerné. L’axe Bukama -Kamina dans la province du Haut Lomami par exemple est aussi mal en poing. Augustin Monga Muwoneta en a fait l’expérience au mois d’avril 2023. Il est le coordonnateur de la Société Civile de Bukama. Cette route longue de 161 km est devenue impraticable tant pour les véhicules que pour les deux roues.
Monga Muwoneta raconte aussi son supplice. « Sur cette route, le voyage durait trois heures. Au lieu de cela, nous avons mis 14 heures. Parfois , nous étions obligés de pousser la moto pour avancer », explique-t-il. « Nous avons par exemple croisé un camion. Ce dernier s’est embourbé depuis plus d’un mois. Quelle souffrance ! », s’est-il, exclamé. Pour lui , cette réalité est la même sur plusieurs axes dans le haut Lomami.
Il faut dire que l’état des routes dans l’ex-province du Katanga a des conséquences sociales. Les déplacements sont souvent plus difficiles pour les habitants de la région, ce qui rend également l’accès aux services de base également difficile. » La circulation devient aussi pénible. Il y a également la hausse de prix des produits, mais aussi la hausse de prix du transport ». Explique encore Monga Muwoneta.
Toutefois , il faut noter que le gouvernement congolais a pris des mesures pour améliorer l’état des routes dans le Katanga. Cependant, ces efforts ne produisent pas des effets sur terrain. Car , beaucoup de projets demeurent sans financement.