RDC: 674 femmes violées et prises en charge par MSF

RDC: 674 femmes violées et prises en charge par MSF

En avril 2023  MSF a  alerté sur plus de 670  femmes victimes du viol. Ces femmes vivent dans six sites des déplacés situé autour de Goma dans la province du Nord Kivu . Il s’agit du camp de Bulengo, Lushagala, Kanyaruchinya, Eloime, Munigi et Rusayo. Cette organisation internationale affirme avoir assuré une prise en charge gratuite médicale et psychologique des survivantes. Ceci, pendant deux semaines, soit du 17 au 30 avril 2023. 

Selon MSF, les survivantes se sont présentées au centre d’urgence MSF 72 heures après le viol. Dès  leur arrivée, elles ont  été soumises aux tests de grossesse, du VIH sida et autres infections sexuellement transmissibles. En dehors de cela, les victimes ont reçu gratuitement des produits et des vaccins anti-tétanos. MSF a également  fourni de l’eau potable et construite des latrines et des douches aux déplacés. Toutefois ,cette institution regrette le fait que les survivantes sont venues 72 heures après.

« MSF fournit une prise en charge à toutes les victimes de violences sexuelles. Ceci, afin d’éviter les complications médicales liées à l’agression sexuelle, il est essentiel que les victimes se présentent dans une structure de santé, 72 heures suivant l’incident. C’est pour y recevoir des soins médicaux appropriés »

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Les conditions de vie restes désastreuse

Toutefois, MSF a souligné que malgré la présence remarquable des organisations humanitaires à Goma, les conditions de vie des déplacés sur les sites continuent d’être désastreuses. Les personnes qui y vivent manquent de tout, notamment la nourriture, latrines, eau et abris. Cette situation expose les femmes au danger. Car, explique une victime vivant au camp Rusayo, et cité par MSF. C’est en sortant pour aller chercher de quoi nourrir les familles, que les femmes rencontrent les agresseurs. Et la plupart de ces hommes sont des personnes armées.

« Après notre arrivée ici à Rusayo. Un de mes enfants a commencé à montrer des signes de malnutrition. Je ne pouvais pas rester à attendre sans rien faire. J’ai décidé d’aller dans la forêt pour ramasser du bois à vendre afin de gagner quelque chose et d’acheter de la nourriture. C’est là que je suis tombée sur des bandits qui m’ont agressée »

Pour ce faire, MSF appelle à une intervention urgente. « Il est urgent d’améliorer les conditions de vie des personnes dans les sites de déplacés. Les besoins essentiels, comme l’accès à la nourriture, à l’eau, à des infrastructures sanitaires, doivent être garantis. Il faut aussi assurer des mesures de protection pour mettre les femmes, en particulier, à l’abri du danger ».