Haut-Katanga : agriculteurs face au changement climatique
La province du Haut Katanga comme le reste de la RDC, connait des perturbations climatiques. C’est par exemple la saison des pluies qui désormais arrive en retard. Entretemps les températures augmentent chaque année. Ce qui impacte négativement sur l’agriculture locale qui est essentiellement pluviale. De ce fait, l’observatoire pour le changement climatique demande aux agriculteurs d’adopter des techniques de résilience.
Cet organe de suivi sur le changement climatique dans la région de l’Afrique Australe rappelle que les perturbations climatiques sont profondes. Le professeur Jean Pierre Ndjibu ,directeur de l’observatoire, prend le cas de la saison des pluies comme l’un des indicateurs.
Normalement, on devait déjà avoir une pluie permanente pendant ce temps. Mais ce n’est pas le cas. Jusques là, il n’y a eu que deux grosses pluies. En effet, cela ne garantit pas la sécurité des agriculteurs .
Et d’ajouter, ce n’est pas parce qu’il pleut pendant une semaine ou deux qu’on a la quantité d’eau nécessaire pour les cultures. Et d’ailleurs , jusques là, la pluie se concentre sur la ville de Lubumbashi.
L’autre indicateur de ces perturbations c’est la température. D’après le professeur Jean Pierre Ndjibu, cette année, il fait plus chaud que l’an dernier. » Cette semaine par exemple, le mercure atteint 32 et 33 degrés. Conséquence, chaque fois qu’il pleut, il y a une forte évaporation et la température monte. Voilà pourquoi, le sol devient sec immédiatement après une pluie. »
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Que faire ? Passer à l’agriculture intelligente
Ainsi pour stabiliser la production agricole, les experts proposent au pays de développer le système d’irrigation. Compter uniquement sur la saison des pluies ne suffit plus. Par ailleurs, l’irrigation exige une technologie, explique le professeur Jean Pierre Ndjibu
Il faut faire de stockage d’eau dans des tanks pendant la saison des pluies qu’on pourra utiliser pendant la saison sèche. Ou encore, on peut utiliser les eaux provenant des cours d’eau , de marécage ou de forage. En plus, il faut des tuyaux de canalisation, des tuyaux pour asperger l’eau… Aussi, le système exige une dotation des appareils pour détecter la quantité d’eau dans le sol.
En outre, le directeur de l’observatoire sur le changement climatique indique qu’il revient à la province de mettre en place ce système. Et il devra être professionnel afin d’alimenter les fermiers car cela exige des gros moyens pour constituer la réserve d’eau.