Lubumbashi: gare à une campagne électorale précoce!

Lubumbashi: gare à une campagne électorale précoce!

Les élections générales en RDC s’approchent à grands pas . Selon l’agenda de la Commission nationale électorale et indépendante , les  élections auront lieu le 20 décembre prochain.  Mais bien avant , le calendrier prévoit la période de la campagne électorale. Celle-ci ira  du 19 novembre 2023 au 18 décembre 2023. Mais avant cette période , personne n’est autorisé à faire sa campagne ou celui de son candidat. Néanmoins, les acteurs politiques se livrent à une campagne électorale avant l’heure. Ce qui constitue une entorse.

Depuis le mois de décembre dernier, lors de l’opération d’enregistrement des électeurs , les acteurs politiques  profitent de leur passage aux médias pour parler de leur candidat. Certains , sur les réseaux sociaux, utilisent des affiches avec leur éventuel candidat aux prochaines présidentielles.  Pour Joseph Kongolo coordonnateur de la commission nationale des droits de l’homme, ceci s’apparente à l’avant campagne électorale.  « Ce n’est pas normal.  Parce que le processus électoral a des étapes et celles-ci  doivent être scrupuleusement respectées »explique-t-il.

 S’abstenir de la campagne électorale précoce

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Pour sa part, Richard Kalumba , coordonnateur provincial du Conseil supérieur de l’audiovisuel du Haut Katanga, met en garde  contre une campagne électorale précoce.  « Le fait qu’une personne dise, c’est lui mon candidat, je vais voter pour lui , c’est déjà une campagne « , explique le coordonnateur de cet organe de régulation.  Il insiste sur le fait que les médias doivent s’abstenir de diffuser ces genres des propos qui s’apparentent à la campagne électorale.  « il y a une  recommandation du CSAC interdisant toute campagne précoce dans les médias », dit-il encore.  Car  ceux qui iront à l’encontre écoperont des sanctions.

En effet , le 19 décembre 2022, le CSAC avait dans un communiqué mis en garde contre cette pratique.  Il avait recommandé aux médias  de ne pas diffuser des émissions , programmes ou magazines contenant ces genres des messages.  Et aux acteurs politiques , « de s’interdire  tout message ou communication  de campagne électorale.

Richard Kalumba pense également , qu’il faut également prévoir des sanctions pour ces acteurs récalcitrants. Cela pourra même aller jusqu’au retrait de leur candidature par exemple. Mais en attendant , les acteurs poursuivent avec leur campagne surtout dans les réseaux sociaux.