Kinshasa : condamnation après l’interpellation de Salomon Idy
L’interpellation ce mardi à l’aéroport international de Ndiji de Salomon Idy Kalonda suscite de vives réactions. Que ce soit au sein du parti politique Ensemble pour la République , que de l’opposition politique ou encore au sein de la société civile. Tous condamnent l’arrestation du conseiller spécial de Moise Katumbi et exigent sa libération.
L’arrestation arbitraire illégale de mon conseiller spécial Salomon Kalonda à l’aéroport de Ndjili est un enlèvement crapuleux. Elle n’a aucune base juridique. Fin de l’Etat de droit. Que lui reproche-t-on ? Où a-t-il été emmené ? Les autorités doivent s’expliquer et le libérer ».
Moise Katumbi a réagi ainsi sur son compte tweeter après l’incident ce mardi. Pour l’heure, les motifs de cette interpellation ne sont pas encore connus. Pendant ce temps, le président du parti Ensemble pour la République, lui devrait atterrir à Lubumbashi. En effet, Moise Katumbi va participer au Congrès des évêques de l’Eglise catholique qui débute le 04 Juin dans la capitale du cuivre.
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Pendant ce temp, un autre proche du président du parti Ensemble pour la République explique ‘’ Salomon Idy Kalonda est le cerveau moteur de notre leader .Mettre la main sur lui vise tout simplement à déstabiliser Moise Katumbi ‘’.
Colère et énervement à l’opposition politique et à la société civile
D’autres réactions viennent de l’opposition politique. Augustin Matata Ponyo, président du parti LGD est choqué par ce qu’il qualifie »d’enlèvement ‘’. Il écrit sur son compte Tweeter ‘’ je proteste contre ce type de dictature et exige sa libération .
En outre, Delli Sesanga , président du parti Envol, a son tour estime que l’interpellation de Salomon Kalonda est un enlèvement . ‘’ C’est une pratique condamnable propre aux dictatures . Je condamne ».
Par ailleurs, dans le camp de la société civile, il y a aussi plusieurs réactions. Georges Kapyamba, directeur de l’ong Accès à la justice ACAJ par exemple écrit ‘’Je condamne les circonstances de l’arrestation de M. Salomon KALONDA Della car ayant porté atteinte à l’article 17 de la Constitution. Ainsi, J’exige sa libération et une enquête judiciaire crédible .
De son coté , Hubert Tshiswaka, directeur du centre de recherche en droits humains condamne aussi cette interpellation . De plus, il exige que le motif de son arrestation lui soit communiqué . » Exigeons des explications quant à ce. Si le cas relève du droit commun que la cause de son arrestation lui soit révélée IMMÉDIATEMENT. En outre , qu’il soit assisté de son avocat. Tout autre motif est INACCEPTABLE.’‘
JUSTICIA Asbl dénonce cet enlèvement d’un opposant politique majeur . »Ce durcissement de ton par le pouvoir, la pratique des méthodes dictatoriales pour museler l’opposition politique ainsi que la restriction des libertés publiques sont autant des signes qui prouvent que le gouvernement congolais attend faire un passage en force et présage des stratagèmes politiques pour organiser des élections chaotiques et bâclées. »