Lualaba: bientôt le retour à l’ordre constitutionnel?

Lualaba: bientôt le retour à l’ordre constitutionnel?

Depuis six mois , l’ex-gouverneur du Lualaba a officialisé sa démission. Mais  sa  mise à l’écart des affaires  date de depuis septembre 2021.  Ainsi, depuis lors le vice-gouverneur a pris les commandes. Mais la société civile est montée au créneau pour dénoncer cette situation. Car , elle viole l’ordre constitutionnel établi. 

Dans une lettre qui date du 29 mai dernier , la société civile du Lualaba est revenue à la charge.  Elle a demandé au vice premier ministre de l’intérieur de hâter l’organisation de  l’élection des gouverneurs et vice gouverneurs dans cette province. La société civile évoque ainsi les articles 64 et 198 de la Constitution. Ces articles disposent : « Tout Congolais a le devoir
de faire échec à tout individu ou groupe d’individus qui prend le pouvoir par la force ou qui l’exerce en violation des dispositions de la présente Constitution. Toute tentative de renversement du régime constitutionnel constitue une infraction imprescriptible contre la Nation et l’Etat. Elle est punie conformément à la loi. ».

les ONG de la Société Civile ont exigé  l’organisation d’un nouveau scrutin. Car pour elles, c’est la seule manière de permettre à cette province d’avoir des animateurs légitimes . Pour Chadrac MUKAD MWAY END NAW  coordonnateur du cadre de concertation de la Société Civile , les retours à l’ordre constitutionnel est un impératif .  « Nous sommes restés dans le flou sur la prise d’acte du chef de l’État de la démission du gouverneur. Voilà pourquoi nous avons décidé de  saisir le Vice-premiers ministre, ministre de l’intérieur? Nous  lui demandons  de respecter la loi. Et   surtout  d’instruire la CENI d’organiser l’élection du gouverneur dans notre province. Car,  cette question n’est pas négociable. C’est la loi, c’est la constitution ».

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Une lettre..

Pendant ce temps , une lettre datant du  30 mars circule dans les réseaux sociaux. Une lettre que la Société civile authentifie. La lettre dont l’expéditeur est  le conseil spécial du chef de l’État. celui-ci écrivant au vice ministre de l’intérieur demande l’organisation de l’élection dans le Lualaba. Car , selon l’article 160 de la loi électorale, c’est le ministre de l’intérieur qui notifie la commission électorale nationale et indépendante CENI.  Cet article dispose.  « En cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, de mise en  accusation ou de révocation du Gouverneur de province, le Gouvernement provincial est réputé démissionnaire.(…) Un nouveau scrutin est organisé par la Commission électorale nationale indépendante dans les trente jours de la notification du Ministre ayant les affaires intérieures dans ses attributions ».

La Société Civile attend que cette fois-ci le retour à l’ordre constitutionnel se fasse plus rapidement.