Moïse Katumbi ne veut pas renverser le pouvoir par les armes
Le parti politique de Moïse Katumbi rejette les griefs formulés contre Salomon Idy. Dans une conférence de presse tenue ce mardi à son siège à Lubumbashi, ce parti de l’opposition accuse plutôt le pouvoir d’envenimer le climat politique . En effet, le service de renseignement militaire a dévoilé les accusations portées contre le conseiller spécial de Moise Katumbi. Il l’accuse d’abord de détention illégale d’arme à feu et de munitions de guerre. Ensuite, d’incitation des militaires à commettre d’actes contraires à leur devoir et discipline . Enfin, d’atteinte à la sureté de l’Etat.
S’agissant de l’accusation sur le détention d’arme, le secrétaire général du parti Ensemble pour le République est clair. » Non seulement Salomon ne détenait pas d’armes à feu mais il n’a jamais été en possession d’un revolver » Par contre, explique Dieudonné Bolengetenge, il s’agit là des manœuvres des services de renseignement militaire . « Chaque fois qu’il a été question de piéger l’opposition politique, les services de renseignement ont toujours choisi entre autres méthodes de faire passer une arme dans l’entourage de personnes que l’on voudrait incriminer. »
Quant à l’accusation d’atteinte à la sureté de l’Etat , le secrétaire de ce parti de l’opposition assure que Moïse Katumbi n’a jamais l’intention de renverser le pouvoir par les armes .
» Nous sommes à six mois des élections, que nous voulons crédibles, inclusives, démocratiques, apaisées, qu’est-ce qui pourrait nous tenter maintenant ? Nous, nous considérons que la conquête du pouvoir dans ce pays doit se faire conformément à la constitution et aux lois en vigueur et non pas par la confiscation par un groupe d’individus ou par les recours à des armes. Le pouvoir politique dans notre pays ne doit pas aggraver la crispation au sein des communautés . »
Dossier vide
Pour sa part, Christian Mwando Nsimba, un haut cadre du parti declare que le dossier de Salomon est vide. Il estime par ailleurs que le service de renseignement n’a semé que de la confusion au sein de la population.
« Quand vous voyez les griefs tels que c’est ficelé, , vous comprenez bien que c’est un véritable fourre-tout. Qui veut noyer son chien, l’accuse de rage. Et on comprend ici que le chien enragé, c’est la parti politique Ensemble pour le République . Et comme on sait que le peuple congolais est très remonté contre le Rwanda pour l’agression du M23, il faut maintenant jeter notre parti en pâture auprès du peuple congolais. En en même temps faire peser une épée de Damoclès sur le président d’Ensemble pour la République. Car par déduction logique, le Katangais pour lequel on voudrait faire le putsch, c’est lui. Et donc, nous attendons que justice soit faite, parce qu’on ne peut pas continuer avec des choses comme ça.
Malgré tout, le parti de Moise Katumbi reste serein et demande à ses militants de garder le calme. Il les appelle au sens du devoir et de la responsabilité. Pour rappel Salomon Idy Kalonda, conseiller spécial de Moise Katumbi est en détention depuis le 30 mai dernier.