Chaine d’approvisionnement minier: la voix du Congolais compte
Comment faire entendre la voix du Congo dans le débat sur l’amélioration de la chaine d’approvisionnement du cobalt ? Une dizaine d’organisation de la société civile, des chercheurs et des journalistes viennent de pencher sur cette question. C’était au cours d’un atelier qu’a organisé l’ong Ressources Matters à Lubumbashi du 04 au 06 Juillet. Quelques soient les efforts pour améliorer la chaine d’approvisionnement , les communautés locales n’échappent pas aux effets néfastes de l’exploitation du cobalt.
Pour l’ong Ressources Matters, le Congolais reste en dehors du débat mondial sur la transition énergétique. Et pourtant, la RDC produit 70 % du cobalt mondial qui est l’une des composants des batteries électriques. Entretemps , l’exploitation de ce minerai stratégique ne se fait pas sans conséquence. »Les communautés locales en RDC , victimes ont du mal réclamer ses droits . Et parfois , elles ne savent à qui s’adresser’‘, explique Ressources Matters. Pendant ce temps, les acteurs de la société civile et autres groupes locaux sont relativement
déconnectés des initiatives internationales concernant le cobalt.
Ainsi, les assises de Lubumbashi ont d’abord permis aux acteurs de la société civile de prendre conscience des enjeux autour du cobalt. Ensuite, ils ont eu accès à une plate forme de Ressources Matters qui retrace la chaine d’approvisionnement du cobalt de la RDC. Enfin, grâce à leur travail de terrain , ils ont identifié quelques préoccupations les plus urgentes des communautés.
Environnement, gouvernance, droits humains
En effet, les préoccupations des communautés impactées par l’exploitation du cobalt se situent à trois niveaux. Premièrement dans le domaine de l’environnement. Les populations des provinces du Haut Katanga et du Lualaba sont exposées à la pollution . Que ce soit de l’air, du sol, de l’eau , et même la pollution sonore…..
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Deuxièmement dans le domaine des droits humains , certains employés Congolais des entreprises minières évoluent dans de mauvaises conditions de travail. Et troisièmement, il se pose un problème de gouvernance dans la chaine d’approvisionnement . Celui-ci se traduit notamment par des actes d corruption, indiquent les participants à l’atelier.
A l’issue de ces assises , Ressources Matters affirme que l’objectif est de constituer un consortium des acteurs de la société civile. Celui devra mener des actions de plaidoyer et lobbing tant au niveau local, national et international pour résoudre le problème. Le soucis est de faire entendre la voix du Congolais.
