Goma: détention de Mwamisyo, Lucha appelle à sa libération

Goma: détention de Mwamisyo, Lucha appelle à sa libération

Le mouvement citoyen Lucha appelle les autorités de la RDC à la libération de leur camarade Mwamisyo Ndungo King détenu il y a 15 mois à la prison centrale de Goma. Celui-ci a été arrêté le 02 avril 2022 par des agents de sécurité. Il est accusé d’outrage à l’armée pour avoir mis en cause l’efficacité de l’état de siège. Il a été condamné en première instance le 09 décembre 2022 à 5 ans de servitude pénale par le tribunal militaire garnison de Goma. Le même jugement a été confirmé en appel le 28 juin 2023 à la cour militaire du nord Kivu.

Dans un communiqué publié ce 12 juillet, le mouvement citoyen Lucha indique que la condamnation de l’activiste Mwamisyo Ndungo constitue une atteinte grave aux droits et libertés qui lui sont reconnus par les lois du pays. Mais aussi les conventions internationales que la RDC a ratifiées.

« Notre camarade paye en réalité pour ses opinions exprimées sur les réseaux sociaux. Mwamisyo Ndungo critiquait vigoureusement l’inefficacité de l’état de siège ainsi que la gouvernance. Dans un État démocratique, cela relève tout simplement de l’exercice des libertés publiques. Et, cela ne peut pas être criminalisé. Alors que, les autorités congolaises de Kinshasa disent contribuer à la construction d’un État de droit. La détention illégale couplée à la condamnation imméritée de l’activiste est une réalité diamétralement opposée »; peut on lire dans le communiqué.

Les conditions d’incarcération

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Lucha déplore les conditions d’incarcération de  Mwamisyo Ndungo King, son état de santé  également  l’interruption des études de ce militant.

« Mwamisyo Ndungo King vit dans des conditions inhumaines et les visites monnayées. Il a été arrêté par des agents de sécurité qui n’étaient munis d’aucun mandat. Puis traîné d’abord au cachot du commissariat de la police à Goma, ensuite conduit au cachot de l’auditorat militaire. Ici, il a été soumis à des tortures de la part des policiers et militaires. Et, puis transféré à la prison centrale de Goma où il est toujours en détention dans des conditions difficiles. En plus d’aggraver ses problèmes de santé. La détention illégale prolongée de notre camarade a interrompu ses études en faculté de Droit à l’Université de Goma ».

Par ailleurs, au mois d’avril dernier, Amnesty international a lancé une pétition pour demander la libération non seulement de Mwamisyo Ndungo King  mais aussi du journaliste  Elias Bizimungu .