Lubumbashi: l’IRDH interpelle les magistrats et réclame la justice

Lubumbashi: l’IRDH interpelle les magistrats et réclame la justice

Dans un communiqué rendu public ce 21 Août 2023, l’institut de recherche en droits humains (’IRDH) réclame la justice pour  trois personnes détenues à la prison centrale de Kassapa. Il s’agit de NKulu Kamunga Mathieu, Tshikala Kamunga Jeff et Kyungu Ntambwe François. Tous membres du parti politique Ensemble pour la république. Ils ont été condamné pour rébellion,  coups et blessures volontaires et  destruction méchante. Ces actes ont été posés à l’issue de la déclaration faite le O1 juin pour exiger la libération de Salomon Idi Kalonda,  conseiller de Moïse Katumbi.  L’IRDH condamne l’activisme politique des magistrats qui exécutent les ordres illégaux des membres du pouvoir exécutif. Ceci en proposant  des jugements iniques et en espérant bénéficier des avantages indus.

En effet, l’IRHD pointe du doigt l’ex-ministre provincial de l’intérieur Éric Muta Ndala d’avoir influencé la justice pour l’arrestation et la condamnation de ces trois personnes.  Selon l’IRDH, les motivations de l’agissement du ministre seraient dues au fait que ces jeunes qui, auparavant  étaient tous membres du parti politique UNAFEC, ont  quitté cette dernière organisation politique pour adhérer à l’opposition.

Ainsi sous ordre d’Eric Muta, la justice a procédé le 01 juin, à l’arrestation, et la  condamnation de ces jeunes à cinq ans de prison. Un jugement   a été rendu par le tribunal de grande instance de Lubumbashi le 05 juin 2023.

Toutefois, le dossier en appel , a déjà été plaidé et pris en délibéré depuis le 03 août. La décision devait être rendue le 17 août 2023 selon le juge, indique  l’IRDH.

L’IRDH interpelle les magistrats

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Cependant, L’IRDH trouve absurde que des magistrats s’engagent dans de telles considérations politiques au lieu de ne se soumettre qu’à l’autorité de la loi. Ceci  en vertu de la Constitution de la République. Elle rappelle par ailleurs aux magistrats, l’article 149  de la Constitution . Son alinéa 3 leur attribue le pouvoir de rendre la justice sur l’ensemble du territoire national, au nom du peuple. Et, qu’en vertu de l’article 12, « tous les Congolais sont égaux devant la loi.  Et  ils ont droit à une égale protection des lois ».

Pour ce faire, l’IRDH recommande le droit pour tous. « Dire le droit, rien que le droit, au lieu de se laisser entrainer dans des considérations politiques ».

Néanmoins,  dans nos articles précédents, l’ex- ministre provincial de l’intérieur avait réagi. Il avait  affirmé que ces jeunes militants ont troublé l’ordre public.  Ils ont barricadé la route, caillassé quelques véhicules même ceux du ministère. De plus, ils s’étaient attaqués aux policiers.