Lubumbashi : impliquer les entreprises dans la gestion des déchets plastiques
Chaque jour, ce sont des centaines de tonnes de déchets plastiques qui sont déversés dans la ville de Lubumbashi. Entre bouteilles et emballages en plastique, les conséquences sont catastrophiques sur l’environnement. D’où l’importance d’impliquer les pollueurs dans la gestion de ces déchets.
Ce mécanisme peut être appliqué pour une gestion efficace et durable des déchets plastiques. Au cours d’une conférence Debat organisée par Eco Plus ce vendredi 14 septembre , Sandra Akenda, coordonatrice du projet Miombo à la FAO, a proposé cette stratégie. Celle-ci est conforme à la loi portant sur les principes fondamentaux relatifs à la protection de l’environnement. L’article 58 dispose : « Toute personne physique ou morale, publique ou privée, qui produit ou détient des déchets domestiques, industriels, artisanaux, médicaux, biomedicaux, ou pharmaceutiques, est tenue d’en assurer la gestion conformément aux dispositions de la présente et ses mesures d’application ».
Ainsi, il est important pour des pollueurs plastiques d’en assumer la responsabilité. Car, mal gérés, ils sont à la base de beaucoup de catastrophes. Leon Mulimbi environnementaliste a au cours de cette même conférence débat alerté sur le danger des déchets plastiques. « Du fait qu’ils sont non dégradables, ils diminuent la porosité du sol. De plus, ils se déversent dans les océans. Ce qui provoque des inondations et d’autres catastrophes naturelles », a-t-il expliqué.
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Autre fait que soulève Leon Mulimbi, c’est aussi la pollution qu’ils génèrent lorsqu’ils sont brûlés. « Brûler du plastique a des conséquences sur la santé. Car le carbone qu’ils génèrent est cinq milles fois plus que le COD deversé par la coupe des bois »,explique t-il encore.
Des sanctions
Il est important de gérer efficacement ces déchets. Mais aussi il faut appliquer la loi, a martelé Sandra Akenda. Car la loi prévoit déjà des sanctions. Par exemple, l’Article 78 fixe la peine de six à trois ans pour toute personne physique ou morale qui pollue. En plus de la peine, la Loi fixe aussi des amendes. Pour ceux qui dégradent les écosystèmes comme c’est le cas du plastique, une amande allant de cent millions à cinquante millions de francs congolais (de 2000 à 20 000 $).
Mais il faut dire que cette loi souffre d’application. Car plusieurs entreprises de la ville produisent du plastique et ne sont pas inquiètes.