Mine: les exploitants artisanaux victimes de la mafia

Mine: les exploitants artisanaux victimes de la mafia

 

Deux ONG demandent au Président de la RDC, Félix Tshisekedi, la restauration effective de l’Autorité de l’État dans le secteur de l’artisanat minier. Il s’agit d’OEARSE et IBDH. Dans une lettre de bienvenue adressée au Président de la République en séjour dans le Grand Katanga, ces structures soulèvent plusieurs questions. Parmi elles, on note l’exploitation artisanale des minerais tels que le cobalt et le cuivre. Pour eux, la situation des exploitants artisanaux reste alarmante deux ans après le dernier passage de Félix Tshisekedi dans le Lualaba.

En effet, dans leur document, l’Observatoire d’études et d’appui à la responsabilité sociale OEARSE et l’Initiative pour la bonne gouvernance et les droits humains IBDH ont fait un plaidoyer auprès du chef de l’État. Et c’est en faveur des exploitants artisanaux de la filière cuivre/cobalt. Selon les deux organisations, ces creuseurs sont victimes d’une mafia qui serait bien organisée et entretenue par les personnalités politiquement exposées.

« Ceux-ci se présentent sur les sites miniers artisanaux ou les permis d’exploitation des industriels comme étant des privilégiés du pouvoir. »

Lire, https ://magazinelaguardia.info/2022/10/19/l’exploitation minière se poursuit dans des parcelles à Mutoshi

Centre de négoce de Musompo

Ainsi, OEARSE et IBDH estiment que ces pratiques peuvent avoir des conséquences sur la réputation du cuivre-cobalt en provenance du secteur artisanal. Car, une méfiance pourra s’installer parmi les acheteurs. Ces derniers risquent de rencontrer des difficultés lors de la déclaration et la traçabilité des minerais. Et pourtant, le président de la République s’apprête à inaugurer le Centre de négoce de Musompo.

Et pourtant, en février 2023, en Afrique du Sud, la Gouverneure Fifi Masuka avait présenté ce centre comme étant un instrument qui permettra l’assainissement du secteur artisanal. En plus, il va aider l’État à éradiquer la politique d’utilisation des populations vulnérables dans l’exploitation anarchique des sites miniers. En outre, il doit améliorer la traçabilité des minerais.

« Ce centre entend améliorer le niveau de vie des communautés locales, maximiser les recettes fiscales ». Avec ce projet, le gouvernement provincial du Lualaba entend poser les jalons de la transformation et de la professionnalisation du secteur des mines artisanales.

Ainsi, OEARSE et IBDH pensent que pour y arriver, le rétablissement de l’ordre dans le secteur artisanal s’avère nécessaire.