RDC: Réduire les décès dus aux hémorragies post partum
L’organisation mondiale de la Santé a publié cette semaine une feuille de route sur la lutte contre les hémorragies post-partum. Selon l’OMS ,c’est la principale cause de décès du à l’accouchement. L’objectif visé est d’ici 2030 , passer de 693 à 70 décès sur 100.000 naissances vivantes. En RDC, 40 % des femmes meurent des suites des hémorragies post partum. Néanmoins , le gouvernement a mis en place plusieurs stratégies afin de réduire ce taux de mortalité. Ainsi l’enquête de 2018 indique que la RDC enregistre 693 décès sur 100.000 naissances vivantes. En 2013, le taux était de 846 décès pour 100.000 naissances vivantes . Soit une réduction de 18 % en 5 ans .
« Une femme qui n’est enceinte ne peut pas mourir des hémorragies post partum« . Le coordonnateur du programme national de la santé de la reproduction dans le Haut Katanga commence par ces mots pour présenter les différentes stratégies. Il y a d’ abord la planification familiale , indique Docteur Dominique Katshabala. Ce programme permet aux couples d’espacer les naissances et ainsi protéger la santé des mères.
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Ensuite, le gouvernement Congolais se penche sur le renforcement des capacités des prestataires en santé. En effet, lorsque le personnel soignant est bien formé, il est capable d’identifier à temps les complications de l’accouchement. En outre, il peut soit intervenir directement soit référer la femme enceinte dans une structure sanitaire appropriée. C’est d’ailleurs le vœu de Dr Pascale Allotey, directrice du département santé sexuelle et reproductive de l’OMS. Elle l’a rappelé lors de la publication de la feuille de route sur la lutte contre les hémorragies post partum le 11 octobre dernier
« Chaque femme, où qu’elle vive, devrait avoir accès à des soins de maternité de qualité, fournis en temps opportun et fondés sur les services de soignants qualifiés
Disponibilité des intrants et sensibilisation , deux autres conditions
Toutefois le professionnalisme des prestataires et la mise en œuvre de la planification familiale ne suffisent pas pour réduire le taux de mortalité maternelle. Le chef du programme de la santé de la reproduction dans le Haut Katanga insiste aussi sur la disponibilité des médicaments et autres matériels. » Il faut approvisionner les structures sanitaires en médicaments et intrants essentiels pour la prise en charge des cas d’hémorragie. » Docteur Dominique Katshabala soutient que le gouvernement et ses partenaires travaillent dessus
Enfin, la sensibilisation de la communauté est un élément clé dans cette lutte. Cette communauté doit etre informé des gestes à poser lorsqu’on est en face d’une femme enceinte qui saigne . La première chose est son l’acheminement urgent dans un hôpital . Un retard de 2 heures, c’est trop, la femme peut mourir », assure le médecin en charge de la santé de la reproduction.