10 millions US: les mouvements citoyens mettent la pression sur la Gécamines

10 millions US: les mouvements citoyens mettent la pression sur la Gécamines

Plusieurs mouvements citoyens ont manifesté ce vendredi 10 novembre à Lubumbashi, devant la direction générale de la Gécamines. Leur objectif, exiger la restitution de plus de 10 millions USD détournés. Ils ont également exigé la démission du Président du conseil d’administration.

Dans leur mémo, ces mouvements citoyens demandent aux bénéficiaires de rembourser les sommes perçues auprès de Congo International Mining Corporation (CIMCO), une filiale de la Gécamines à l’origine du décaissement.

Selon une note interne de l’IGF de début octobre 2023, 27 mandataires et hauts cadres de la Gécamines ont bénéficié d’un montant de plus de 10 millions USD de la part de CIMCO. Cet argent a servi, entre autres, à la dotation spéciale et à la collation spéciale, rapporte le mémorandum. 

Ils ont cependant rappelé que le paiement des dividendes, étant une conséquence logique des bénéfices réalisés dans le partenariat, ne devrait faire l’objet d’aucune négociation particulière. « Le Congo n’est pas à vendre et les populations victimes de l’exploitation minière, exigent de tous les bénéficiaires la restitution de la somme globale. Cet argent aurait servi à la réalisation des projets à impact visible, peut-on encore lire dans le memo. 

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Engagement et détermination

Pour sa part, Duc Mbuyi, militant de la Lucha-RDC, le fait pour un groupe d’individus d’empocher une telle somme d’argent est une goutte de trop. « Avec cet argent, la Gécamines peut retraiter ses agents et se remettre sur pied. Nous exigeons la restitution de cette somme qui revient de droit au peuple. Que l’Inspection Générale des Finances puisse ouvrir des enquêtes. « Nous avons besoin de la vérité », dit-il. 

Par ailleurs, aucune autorité de la Gécamines n’est sortie pour s’entretenir avec les manifestants. La Lucha, Filimbi et le réseau Pona Congo ont annoncé qu’ils seront au Parquet prochainement. Ils y seront notamment pour saisir la justice et pour l’ouverture des enquêtes.