Corruption: Quelles mesures pour le prochain Président de la RDC
Le 20 décembre 2023, les congolais vont élire un nouveau président de la République. Cependant, le pays fait face à plusieurs défis. Notamment la lutte contre la corruption. Que devrait faire le nouveau Chef de l’Etat pour relever ce défis ?
Que ce soit les citoyens lambda ou les organisations de lutte contre la corruption, tous appellent le prochain Président de la RDC à redoubler d’efforts. Car malgré certaines mesures prises et la création d’institution de lutte contre la corruption , la pratique est encore encrée dans la société. Stéphane Banza , activiste de la société civile estime qu’il devra rendre la justice impartiale.
» Le nouveau chef de l’Etat devra œuvrer pour une justice distributive et impartiale. Ainsi, il devra diminuer les avantages accordés aux acteurs politiques et mettre fin à l’impunité à tous les niveaux« .
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De son coté, Emmanuel Umpula, acteur de la société civile appelle le nouveau locataire du Palais de la Nation à clarifier les règles de partage de revenue.
« on ne peut pas combattre la corruption en pointant du doigt accusateur les autres. Il faudra commencer par faire le nettoyage dans sa propre famille biologique et politique. Il doit réduire et diminuer le train de vie des institution à tous les niveaux . Une autre mesure c’est de revoir à l hausse le salaire des agents de l’Etat et les payer dans le délai« .
Huit mesures proposées par les experts
Pour leurs parts, les experts dans la lutte contre la corruption sont plus concrets. La Coalition Le Congo n’est pas à vendre , une organisation spécialisée dans la lutte contre la corruption propose huit mesures phares.
D’abord , il faudra instaurer véritablement l’Etat de droit et garantir l’indépendance de la justice pour réprimer les actes de corruption. Ensuite , renforcer le pouvoir des organes et institutions de contrôle des finances publiques. Aussi, il est impérieux de modifier le code pénal en renforçant la sanction contre tout acte de corruption.
CNPAV estime également qu’il faudra assurer et garantir la sécurité des lanceurs d’alerte. Une autre mesure consiste à dépolitiser les établissements et entreprises de l’Etat. En outre, il faudra promouvoir des mécanismes de transparence dans la négociation et le suivi des partenariats publics privés. Et puis, renforcer le décret- loi portant code de bonne conduite de l’agent public de l’Etat. Enfin, CNPAV propose au prochain chef de l’Etat de récupérer les biens de l’Etat mal acquis et poursuivre les corrompus et les corrupteurs.
En 2022, sur l’indice de perception de la corruption publié par Transparency International , la RDC figure encore parmi les pays les plus corrompus. Elle était classée 166ème sur 180 pays.