Bukama : retour au calme après des troubles

Bukama : retour au calme après des troubles

 Le territoire de Bukama  dans la province du Haut Lomami était en proie à des troubles mardi 28 novembre 2023. Le bilan fait état d’une personne tuée par balle. En plus, il y a eu 24 maisons en pailles incendiées et 14 maisons en tôles détruites. Ce matin, la situation est revenue au calme, confirment les sources sur place. 

Ces sources indiquent que tout est parti du meurtre d’un conducteur de taxi moto. À la découverte de sa dépouille, ses collègues et sa  famille ont organisé une marche. « Ils étaient en train d’exiger des autorités plus de sécurité dans le territoire », explique Monga Muwoneta, coordonnateur de la Société Civile de Bukama. « La police est intervenue pour disperser la foule. Elle a tiré à balle réelle, et un manifestant a été touché par une balle. Amené à l’hôpital, il est ainsi décédé. C’est alors que les troubles ont débuté. Les manifestants ont brûlé des maisons et en ont détruit d’autres », explique-t-il encore.

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Des maisons incendiées

Numbi Katolo, chef du quartier Bel-Air où ont eu  lieu ces incidents, affirme également que les manifestants ont même pillé ces maisons. « Les habitants se trouvent dans une situation lamentable. Depuis hier, ils passent la nuit dehors. Ils ont tout perdu. De plus, ces événements ont eu lieu alors que les habitants étaient aux champs, explique-t-il.

En plus des maisons, même le bureau du territoire a également été incendié. « Ils ont détruit tous les dossiers », explique pour sa part l’administrateur adjoint chargé des questions politiques Epaulard Ilunga. Ce dernier a aussi été touché à la tête et se trouve présentement à l’hôpital.

Ce mercredi 29 novembre, la situation est calme, assure Epaulard Ilunga. En vue d’apaiser la situation, le Conseil de sécurité a été organisé ce mercredi. Mais jusque là, il n’y a pas de mesures ni d’arrestations pour établir les responsabilités, se plaint Monga Muwoneta. Ce dernier insiste sur le fait qu’il ne s’agissait pas de conflits communautaires comme certains le prétendent sur les réseaux sociaux.